Une des plus intéressantes caractéristiques de l’iPhone 6S et de l’iPhone 6S Plus est la technologie 3D Touch. Le « Taptic Engine » d’Apple est une combinaison de plus de 90 capteurs de pression et de moteurs haptiques qui fonctionnent conjointement pour imiter la sensation de rétroaction physique. Ainsi, ce dernier permet toutes sortes d’interactions avec des applications et des icônes. Par exemple, vous pouvez « sentir » les touches d’un piano virtuel lorsque vous appuyez plus fort sur une touche, ou encore profiter du « peek » et « pop » au sein de diverses applications.
Comme on peut l’imaginer, il est logique que Google travaille sur une technologie comparable, bien que celle-ci ne va apparemment pas arriver du jour au lendemain. Re/code rapporte que le support de la « 3D Touch » pour Android N va être retardé.
La décision semble avoir été prise à la dernière minute. Dès le mois dernier, un document de développement pour la version Android N Developer Preview 2 a présenté des références à des raccourcis gestuels, similaires à ceux pris en charge par la technologie 3D Touch. Il a fait référence à des raccourcis « dynamiques » qui, tout comme les icônes Mail, Plans et Musique sur les iPhone disposant du support 3D Touch, répondraient aux interactions, au-delà du simple tapotement et du déplacement.
Selon les sources de Re/code, une telle fonctionnalité « ne sera pas une partie intégrante de la version initiale d’Android N ». Au lieu de cela, cette caractéristique va probablement arriver dans le cadre d’une mise à jour over-the-air. Les sources disent qu’elle sera poussée dans une « mise à jour de maintenance ». Probablement Android 7.1.
Pourquoi cette fonctionnalité est importante ?
Au lieu du support d’une gestuelle 3D Touch au niveau du système d’exploitation, certains fabricants de smartphones Android ont conçu leur propre initiative. Huawei a lancé un écran sensible à la pression sur son flagship Mate S, et ZTE a emboîté le pas avec son Axon Mini Premium. Par ailleurs, peut-être en prévision d’une poussée dans ce domaine, les fournisseurs de composants du smartphone ont rapidement agi pour imaginer ce que pourrait être cet écran sensible à la pression.
Pour être clair, rien n’empêche les OEM d’embarquer des écrans sensibles à la pression sur leurs appareils à ce jour. Ils ont seulement besoin de développer leurs propres API. Mais, si Google ajoute directement le support à son système d’exploitation, le nombre d’appareils (et d’applications tierces) qui tirent parti de cette fonctionnalité va exploser.
Ceci est exactement ce qui est arrivé il y a un an, quand Android 6.0 Marshmallow a ajouté la reconnaissance d’empreintes digitales par le biais d’une API standard. Aujourd’hui, c’est une caractéristique populaire parmi les smartphones Android.
Une raison de ce retard est peut-être liée au fait que Google a dépensé son énergie sur la réalité virtuelle. La firme devrait révéler un casque autonome Android VR lors de sa conférence réservée aux développeurs, la I/O, qui se tiendra la semaine prochaine.