Facebook et Microsoft pourraient avoir été les premières grandes entreprises à s’initier sur le marché des chatbots, mais Google ne va pas rester à regarder ses principaux concurrents. Des rumeurs indiquent que Google va faire quelques annonces liées à ses propres chatbots lors de la Google I/O, qui débute ce soir à 19 heures.
La publication provient de The Information, qui note que Google a manqué le train en marche de cette nouvelle vague d’applications populaires de chat — Hangouts et Google Messenger sont très loin de Facebook Messenger, WhatsApp ou encore WeChat quand on compare le nombre d’utilisateurs.
Alors que Hangouts ne peut pas être comparé à Facebook Messenger, les utilisateurs Android, dont beaucoup utilisent Hangouts comme leur principale application de SMS et de messagerie, ont beaucoup à gagner d’avoir accès à des chatbots. Ce n’est pas la première fois que nous entendons parler que Google va intégrer des chatbots dans ses services. Le Wall Street Journal a noté en décembre dernier que Google envisage l’intégration de chatbots dans une application de messagerie.
À ce jour, Google dispose de deux technologies importantes que les développeurs peuvent utiliser pour faire des robots. TensorFlow est une plate-forme open source d’apprentissage automatique. Les requêtes faites en utilisant cette plate-forme sont très bonnes, et s’améliorent avec l’utilisation. Google a l’un des plus avancés et précis analyseur de langage naturel dans le monde.
L’avenir passera par les chatbots ?
Pour ceux qui l’ignorent, les chatbots eux-mêmes sont artificiellement des micro-assistants intelligents qui répondent aux questions et offrent de l’information au sein d’une application de chat. Par exemple, le chatbot de CNN dans Facebook Messenger peut offrir les titres de l’actualité, peut répondre à des questions et apprend quels sujets vous intéressent le plus au fur et à mesure, ce qui élimine essentiellement la nécessité d’une application de news dédiée. Une partie de ce qui les rend si utiles est qu’ils ne nécessitent pas d’applications supplémentaires pour fonctionner, ce qui signifie qu’ils peuvent être accessibles aussi facilement sur les téléphones de faible puissance, ou encore les dispositifs phares qui ont la capacité d’installer des applications assez puissantes. Ils sont également tous situés dans une application centrale — une application de chat, ce qui signifie que vous ne devez pas naviguer dans des applications pour effectuer différentes tâches.
Pourtant, les chatbots ont obtenu des critiques mitigées, avec notamment l’exemple de Tay, ce robot conversationnel de Microsoft sur Twitter que des internautes malintentionnés ont transformé en nazi en moins de 24 heures. De plus, quand il s’agit de répondre à de simples requêtes tout va bien, mais cela se complique avec des requêtes plus complexes. Il sera intéressant de voir si oui ou non Google peut apporter quelque chose de nouveau, plutôt que simplement la mise en œuvre de chatbots dans une application de chat, comme l’ont fait Facebook ou Microsoft.