Note : Cet article vient d’être mis à jour après un communiqué de presse de la société : « Huawei conteste ces affirmations. Nos niveaux de production à l’échelle mondiale sont normaux, sans aucun ajustement notable ».
Le chemin semblait tout tracé pour Huawei. Après avoir détrôné Apple pour devenir le deuxième fournisseur mondial de smartphones au monde, la firme chinoise avait pour détrôner son rival sud-coréen, Samsung. Cela ne devait pas être difficile si l’on considère que les parts de marché de Samsung et d’Apple diminuaient, alors que celles de Huawei et de Honor étaient en hausse. Mais, vint ensuite une injonction en provenance des États-Unis, plongeant l’entreprise dans le chaos.
Bien que les responsables de Huawei aient répété à plusieurs reprises que le gouvernement des États-Unis ne devrait pas sous-estimer ses capacités, il semble que l’interdiction qui empêche la société d’utiliser des produits développés par des sociétés américaines génère déjà un impact majeur.
Un article du South China Morning Post révèle que Huawei a déjà réduit le nombre de commandes passées auprès de ses fournisseurs et que Foxconn semble être la plus notable. Plus précisément, Foxconn a déjà arrêté certaines lignes de production afin de faire face à la réduction des commandes, quelques mois seulement après l’embauche d’employés pour répondre aux objectifs de production de Huawei.
Il manque des détails sur les modèles qui pourraient être affectés par la baisse de production, mais la production ajustée est clairement une conséquence de la lutte de Huawei pour faire face à l’injonction signée par le président Donald Trump à la mi-mai.
L’objectif de dépasser Samsung…
Selon l’injonction, Huawei ne peut plus utiliser des produits appartenant à des sociétés américaines, notamment Android de Google et Windows de Microsoft. En conséquence, Huawei travaille sur son propre système d’exploitation dans le but de réduire l’impact de l’interdiction sur ses activités.
Huawei a toutefois admis qu’elle pourrait ne plus être en mesure d’atteindre son objectif de dépasser Samsung et de devenir le premier fabricant mondial de smartphones d’ici fin 2020. Zhao Ming, président de la marque Honor chez Huawei, a récemment suggéré que la cible était incertaine, bien que le géant chinois n’exclue pas encore la possibilité de devenir le premier fabricant mondial de téléphones. « La nouvelle situation étant apparue, il est trop tôt pour dire si nous sommes capables d’atteindre l’objectif », a déclaré Zhao.
À la fin du mois de mai, Ming-Chi Kuo, analyste chez Apple, prévoyait une chute massive pour Huawei sans système d’exploitation pour alimenter de nouveaux modèles de smartphones, affirmant qu’il s’attendait à une baisse même si la société publie sa propre plateforme d’ici la fin de l’année.
