Huawei aa annoncé hier soir les Mate 30 et Mate 30 Pro lors d’un événement à Munich, en Allemagne, où le PDG de la société, Richard Yu, a confirmé que sa nouvelle gamme de smartphones ne proposerait pas de services Google, mais que le smartphone pourrait toujours arriver en France malgré cela, bien que l’entreprise puisse avoir des difficultés à vendre son appareil en Europe.
En effet, selon de précédentes rumeurs, la série Huawei Mate 30 n’aurait pas dû être lancée au Royaume-Uni, en France, en Italie, en Allemagne et dans divers autres pays. Huawei a néanmoins confirmé que son appareil arrivera en Europe, bien que la firme chinoise n’ait pas encore annoncé la liste exacte des pays où il sera disponible.
Quoi qu’il en soit, les services Google ne seront pas disponibles sur les smartphones. Cela inclut les applications que vous trouverez habituellement sur les smartphones Android tels que YouTube, Google Maps, Google Chrome et le Google Play Store.
Certaines applications Google peuvent fonctionner
Yu a également confirmé que vous ne pourrez pas charger manuellement (par sideloading) le Google Play Store sur le smartphone, ce qui signifie que votre choix principal pour télécharger des applications tierces se fera depuis le Huawei App Store.
Néanmoins, certaines autres applications Google peuvent être accessibles par un simple sideload, mais cela signifie qu’il ne sera pas possible de télécharger des applications tierces directement à partir de la boutique d’applications de Google. Le principal problème est que la boutique d’applications de Huawei ne propose pas un aussi vaste choix de services tiers. Lors de l’événement de lancement des Mate 30, Yu a déclaré : « Nous avons été forcés de le faire. Nous entretenons de bonnes relations avec Google, mais le gouvernement américain nous a obligés à le faire et nous n’avons pas d’autre choix ».
Huawei va aider au développement
En effet, la société a été contrainte d’abandonner la licence GMS de Google sur les appareils de la série Mate 30. « Nous ne pouvons pas utiliser le noyau Google Mobile Services, nous allons donc utiliser le noyau Huawei Mobile Services (HMS) », a expliqué Yu.
Le but est donc de créer sa propre alternative au Google Play Store, et aux services associés. Huawei va dépenser 1 milliard de dollars pour financer le développement, la croissance des utilisateurs et la commercialisation de ses propres services mobiles Huawei. 45 000 applications s’intègrent déjà aux services mobiles de Huawei, mais il y en aura des milliers d’autres qui devront être peaufinés et mis à disposition dans la galerie d’applications de Huawei. Il est très difficile d’obliger les développeurs à gérer sa propre boutique (demandez à Microsoft), mais la société n’a pas d’autre choix que de le faire.
Huawei a passé moins d’une minute à parler de l’interdiction d’Android sur scène lors d’une présentation qui a duré près de deux heures. Il est clair que la société a encore beaucoup à faire pour convaincre les consommateurs et les développeurs que sa version d’Android, basée sur Android Open Source Project, sera viable. Néanmoins, certains espèrent que l’interdiction imposée par les États-Unis sera éventuellement levée ou que Huawei pourrait trouver un moyen de contourner les restrictions.
Sur une note finale, Yu a également confirmé qu’il pense que l’interdiction aura un impact sur les ventes du nouveau smartphone, mais il pense qu’il se vendra bien en Chine et sur d’autres marchés.