Google a annoncé le mois dernier qu’elle avait conclu un accord pour racheter le fabricant de wearables Fitbit pour 2,1 milliards de dollars. Mais, les répercussions de l’accord sur la protection de la vie privée ne sont pas très favorables aux autorités américaines.
La Federal Trade Commission (FTC) et le département de la Justice des États-Unis (DOJ) ont déjà fait part de leurs préoccupations concernant l’acquisition de Fitbit, qui, selon eux, pourrait permettre au géant de la recherche basé à Mountain View d’accéder à un large éventail de données clients.
Le ministère de la Justice se penchera donc sur la question, selon un rapport du New York Post citant des personnes au courant de l’affaire.
Google a déclaré à l’origine dans une annonce sur l’accord de 2,1 milliards de dollars que les données Fitbit ne seraient pas utilisées pour les annonces. « Fitbit continuera à donner aux utilisateurs le contrôle de leurs données et restera transparent sur les données qu’il collecte et pourquoi. L’entreprise ne vend jamais d’informations personnelles, et les données de Fitbit sur la santé et le bien-être ne seront pas utilisées pour les publicités Google », peut-on lire dans le communiqué de presse.
Mais un groupe de défenseurs de la vie privée a demandé à la FTC, dans une lettre envoyée en novembre, de bloquer l’accord entre Google et Fitbit en raison du monopole que le géant de la recherche allait « consolider davantage sur les services basés sur Internet ».
Demande de blocage de la transaction
« Tout comme l’acquisition d’Android par Google lui a permis d’étendre son monopole de recherche sur les ordinateurs de bureau aux appareils mobiles, une acquisition de Fitbit permettrait également à Google d’étendre son monopole de recherche aux wearables. L’objectif de Google est d’être un gardien omniprésent qui exclut les menaces concurrentielles pour tous les marchés qu’elle monopolise. Google compte 8 lignes d’affaires de plus d’un milliard d’utilisateurs chacune, et cette acquisition renforcerait le pouvoir de monopole de Google en dominant encore un autre portail pour le consommateur », peut-on lire dans la lettre.
Ni Google ni Fitbit n’ont répondu à ces rapports, mais les deux sociétés ont annoncé à l’origine que la reprise devait être finalisée en 2020.