Facebook est en train de construire sa propre alternative à Android, avec une équipe interne qui prépare un remplacement de l’OS qui équipera ses futurs dispositifs de réalité virtuelle, de la maison connectée et d’autres produits moins dépendants de Google. Actuellement, des produits comme le Oculus Quest, son casque de réalité virtuelle autonome, et Portal, le smart display de Facebook, sont basés sur des versions personnalisées de Android de Google.
Android s’est trouvé être la coqueluche des fabricants dans plus de segments que les smartphones, notamment parce que les fabricants peuvent accéder gratuitement à l’OS. Cependant, il a également laissé quelques grands noms dans un vaste dilemme, craignant qu’ils ne soient trop dépendants du travail de Google.
Les risques de cette situation sont apparus clairement au début de l’année, lorsque Huawei s’est retrouvé face à l’interdiction de commerce des États-Unis, empêchant le fabricant chinois d’utiliser les principales applications de Google comme Gmail, YouTube et le Play Store. Huawei a donc travaillé sur son propre remplacement d’Android, mais a déclaré qu’il est encore loin d’être prêt pour le marché des smartphones.
Facebook ne semble pas faire face au même genre de pressions, mais dépendre d’un rival de la Silicon Valley n’est toujours pas la stratégie la plus sûre. En conséquence, The Information rapporte que le réseau social a employé un des co-créateurs ou Windows NT pour construire un tout nouveau système d’exploitation qu’il peut utiliser.
Mark Lucovsky était auparavant chez Microsoft, avant de passer chez Google en 2005. Il a ensuite rejoint VMware à la mi-2009. Actuellement, il est directeur général des systèmes d’exploitation chez Facebook.
Une énorme équipe dédiée
Là, selon The Information, il fait partie d’un vaste plan mené par le réseau social pour réduire sa dépendance à d’autres compagnies — à la fois sur le plan matériel et logiciel. Il semblerait que Facebook travaille sur tout, de ses propres assistants intelligents aux assistants vocaux motorisés, en passant par les puces dédiées à des produits. Au total, Facebook s’attend à avoir une équipe d’environ 4 000 personnes travaillant dans les nouvelles divisions.
Si la création de son propre système d’exploitation présente des avantages évidents en matière d’indépendance, il est également juste de dire qu’il y a là aussi de nombreux défis à relever. Pour commencer, il faut généralement obtenir l’adhésion de développeurs tiers, car aucune entreprise ne peut être responsable de toutes les applications et de tous les services dont une plateforme peut avoir besoin. Si les futurs casques Oculus doivent utiliser l’OS maison de Facebook, ils devront probablement trouver un moyen pour que les développeurs de jeux et d’expériences de réalité virtuelle puissent facilement faire migrer leurs logiciels.
La responsabilité des mises à jour et de la sécurité est un autre casse-tête, puisque le monde du logiciel ne s’arrête jamais. Facebook se trouvera probablement sous une surveillance particulière en ce qui concerne la protection des données et la confidentialité.
Si Facebook veut vraiment faire cela, ce sera probablement un défi long et coûteux.