Beaucoup de gens disent maintenant que le travail que vous pensiez ne pas pouvoir faire ou même ramener chez vous s’est avéré être autrement par nécessité. Le télétravail est soudain devenu plus qu’un luxe, mais un moyen essentiel de conserver son emploi, même pendant les périodes de fermeture et de quarantaine. Malheureusement, notre infrastructure et nos services Internet n’étaient peut-être pas préparés à un afflux soudain d’utilisateurs, ce qui a contraint de nombreux services de streaming vidéo, dont Facebook, à réduire leur qualité pour éviter que l’Internet européen ne soit saturé.
Maintenant que le confinement s’est généralisé dans de nombreux pays européens, ou est en passe de l’être, c’est devenu une occasion privilégiée pour que le streaming soit le principal moyen de consommer des contenus, en particulier des films. C’est pourquoi certains distributeurs ont renforcé leurs programmes pour fournir davantage de contenu aux clients, parfois aux dépens de l’industrie du cinéma.
Malheureusement, tous ces services de streaming nécessitaient naturellement une connexion Internet décente et, malheureusement, l’Europe ne semble pas pouvoir y faire face.
Tout a commencé lorsque la Commission européenne a demandé à Netflix de réduire la qualité de ses vidéos dans la région, de peur de trop solliciter l’infrastructure Internet à un moment où la communication en ligne est essentielle.
D’autres services de streaming ont suivi, notamment YouTube, Amazon, Apple et plus récemment, Disney+. Nombre d’entre eux ont plafonné les vidéos à diffuser uniquement en SD (définition standard ou 480p) en Europe en raison de ces circonstances.
Facebook et Instagram touchés
Facebook est le dernier à s’être joint à la mêlée, même si peu de gens le considèrent comme un véritable service de streaming vidéo. S’adressant à Reuters, le géant des médias sociaux a déclaré qu’il réduirait le taux de streaming vidéo pour Facebook lui-même ainsi que pour Instagram en Europe afin de réduire la congestion du réseau dans la région.
Les inquiétudes concernant les services de streaming en Europe soulèvent des questions sur les capacités d’Internet non seulement dans la région, mais aussi dans le reste du monde. À mesure que le monde s’oriente vers des services et des flux basés sur Internet, les infrastructures dans le monde entier seront de plus en plus sollicitées au fil du temps.
La pandémie liée au COVID-19 vient peut-être de révéler à quel point nous sommes mal préparés pour cet avenir.