Google a publié un rapport pour montrer l’efficacité avec laquelle les directives de confinement liées au coronavirus (COVID-19) sont suivies dans le monde entier. Connu sous le nom de COVID-19 Community Mobility Reports, le dernier outil offrira des informations détaillées sur différents aspects. Couvrant 131 pays, les résultats révèlent que les confinements ont déjà gravement modifié les habitudes de vie des gens dans de nombreux pays, en montrant une baisse importante des visites dans les boutiques, les transports publics et les parcs.
Google met ses données à la disposition des responsables de la santé publique pour une durée limitée afin de les aider à combattre la pandémie et à empêcher qu’elle ne s’étende davantage, mais le géant du web a déjà fait l’objet de critiques concernant d’éventuelles atteintes à la vie privée.
Le géant de la recherche affirme qu’il a suivi des règles de confidentialité strictes lors de la collecte des données, affirmant qu’aucune information personnelle identifiable, telle que la localisation, les contacts ou les déplacements d’une personne, ne sera mise à la disposition de quiconque.
Au lieu de cela, les données anonymes ont été recueillies à partir de smartphones où les utilisateurs ont activé les fonctions de suivi de localisation et d’historique.
D’énormes baisses
Les rapports de Google montrent une comparaison du trafic pendant cinq semaines de confinement entre le 16 février et le 29 mars. Ils couvrent divers lieux publics, dont le métro, les stations de transport en commun, les parcs, les épiceries et les lieux de travail, par rapport à un jour et une heure correspondants d’une période de cinq semaines en janvier.
Le rapport souligne que les pays les plus touchés par la pandémie, dont la France, l’Italie, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Allemagne, ont connu une baisse importante du nombre de visites dans des lieux tels que les restaurants et les cinémas. En Italie et en Espagne, les commerces et les lieux de loisirs ont enregistré une baisse de 94 % de la fréquentation, tandis que 88 % des Français n’ont pas visité ces lieux pendant la période de confinement.
Le nombre de visites dans les épiceries et les pharmacies a baissé de 72 % en France. Les lieux de transport en commun ont également connu une baisse importante de la fréquentation dans tous ces pays. Les visites dans les parcs et les pharmacies ont également chuté de manière drastique, mais les chiffres varient en fonction de la gravité de la crise dans le pays.
Un problème de vie privée ?
Comme la plupart des transports publics sont fermés dans ces pays et que les forces de l’ordre veillent à ce que les citoyens ne sortent pas à l’extérieur, les visites sur les lieux de travail ont également diminué. Comme la majorité des employés travaillent à la maison, l’augmentation des visites dans les lieux de résidence souligne également la même chose.
On rapporte que dans le monde, plus d’un million de personnes sont infectées par le COVID-19 et qu’il a déjà causé plus de 52 000 décès. Les informations basées sur les données de localisation peuvent être vraiment utiles aux gouvernements dans leur lutte contre le virus. Bien que les agences gouvernementales tentent également d’alerter les gens, sur la base de leurs données de localisation, sur un éventuel contact étroit avec des patients positifs au COVID-19, les militants de la protection de la vie privée sont d’avis que ces mesures peuvent être envahissantes et compromettre la vie privée.