Le passage officiel d’Apple à ses propres processeurs pour les futurs Mac et MacBook a été l’un des sujets les plus discutés dans l’actualité technologique ces dernières semaines, même si la rumeur court depuis longtemps.
Victoire de l’architecture CPU ARM et coup dur pour Intel, le Apple Silicon aura des répercussions sur tous les acteurs de l’écosystème Mac à plus d’un titre. Certaines seront bonnes et d’autres mettront du temps à être acceptées. D’autres auront des conséquences peut-être invisibles ou du moins non dites, comme la façon dont les nouvelles puces pourraient radicalement modifier les capacités du Mac, au-delà de la simple performance.
Apple fabrique sa propre puce GPU depuis des années maintenant, remplaçant le PowerVR d’Imagination qui a été un incontournable des iPhone depuis le début. Piloter les graphiques de l’iPhone et même de l’iPad Pro est une chose et gérer les graphiques du bureau en est une autre. Les performances du GPU d’Apple peuvent susciter quelques inquiétudes, mais c’est peut-être en fait le moins problématique.
Des tests ont révélé que le processeur Apple A11Z, qui fait partie du Developer Transition Kit (DTK) d’Apple, est presque aussi performant que les GPU intégrés des derniers processeurs d’Intel et d’AMD. Et ce, même si l’outil de benchmark fonctionne avec la couche de compatibilité Rosetta, ce qui entraîne naturellement une baisse des performances.
Les premiers Macs d’Apple basés sur une architecture ARM devraient également fonctionner avec un processeur plus puissant que le A11Z d’Apple et disposer également d’un GPU plus performant.
Adieu la comptabilité GPU ou eGPU ?
Non, le problème pourrait venir de l’extérieur du GPU lui-même. Passer à sa propre micro-architecture graphique basée sur l’architecture ARM signifie renoncer aux puces d’AMD, NVIDIA et Intel et à la compatibilité avec les périphériques que ceux-ci ont apportés. En particulier, les GPU ou eGPU externes que les MacBook ont finalement commencé à prendre en charge récemment pourraient devenir instantanément obsolètes pour la prochaine génération d’ordinateurs Apple.
La compatibilité avec les périphériques et autres dispositifs pourrait être l’une des choses qui seront perdues lors de la transition vers la puce Apple Silicon. Apple a déjà ouvert la voie en ajoutant la prise en charge des disques externes et des caméras sur les iPad Pro, mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg en ce qui concerne les appareils et accessoires tiers. Rosetta peut très bien fournir une solution temporaire, mais nous devrons attendre de voir jusqu’où elle pourra aller.