Comme si les publicités n’étaient pas assez mauvaises, certains propriétaires de sites moins consciencieux ont appris à abuser d’une des caractéristiques du Web moderne qui, à elle seule, pourrait en fait être bénigne.
Mais tout comme les notifications sur votre smartphone, les notifications de pages Web ne sont pas seulement devenues une nuisance, certaines sont même devenues dangereuses. Dans le cadre de ses efforts pour améliorer le Web et rendre les annonces moins sournoises, Google propose une nouvelle fonctionnalité dans la version Chrome 86 qui bloquera les sites qui utilisent les notifications pour afficher des contenus abusifs et trompeurs.
Il s’agit en fait du troisième volet de la campagne de Google contre les notifications de sites Web malveillants. Dans Chrome 80, elle a introduit une nouvelle autorisation de notification silencieuse qui constitue la base de toutes les futures fonctionnalités de notification. Dans Chrome 84, Google a lancé l’inscription automatique des sites qui utilisent des méthodes trompeuses pour obtenir des utilisateurs qu’ils lui donnent l’autorisation d’utiliser du matériel, comme l’accès aux caméras ou l’écriture sur le stockage.
Google explique que Chrome 86 se concentre sur le contenu abusif des notifications, qui incite les utilisateurs à accepter des notifications qui enverront ensuite des logiciels malveillants ou qui prétendent être des messages système demandant leurs identifiants. Chrome bloquera l’interaction avec ces sites et exigera des utilisateurs qu’ils leur permettent explicitement d’envoyer des notifications, avec un avertissement clair que le site pourrait tenter de les tromper.
Chrome détectera automatiquement ces sites grâce au robot d’indexation automatisé de Google.
Une nouvelle protection
Ce dernier s’abonnera occasionnellement à ces notifications push si la demande lui en est faite et sera ensuite évaluée pour détecter les contenus abusifs. Les contrevenants recevront alors un avis par l’intermédiaire de la console de recherche du site Web et bénéficieront d’un délai de grâce de 30 jours avant d’être inscrits sur la liste des sites malveillants de Chrome.
Bien entendu, cette protection ne fonctionne que dans Chrome, et seulement dans la dernière version, de sorte que les autres navigateurs sont toujours à l’abri de tels comportements abusifs et trompeurs. Si Google et les fans de Chrome font valoir que c’est l’un des moyens par lesquels le navigateur améliore le Web, certains soulignent que Google utilise également sa propriété de Chrome pour promouvoir ses propres règles et ses propres systèmes.