La pandémie de COVID-19 a ravagé le monde l’année dernière, obligeant de nombreux gouvernements à adopter des mesures strictes pour contrôler le flux de personnes dans les rues. Avant le vaccin, l’isolement et les confinements étaient le seul moyen viable d’empêcher la propagation du virus. Cependant, aujourd’hui, avec de nombreux vaccins partout dans le monde, le monde revient lentement à un état normal. Il y a encore un long chemin à parcourir.
Pour cette raison, je ne pense pas que la « vie normale » sera de retour avant la fin de l’année. Les vaccins progressent, mais plusieurs pays n’ont pas encore commencé à les utiliser. De plus, les nouveaux variants de la COVID-19 suscitent une certaine inquiétude, car ils peuvent devenir résistants. Pour l’instant, le confinement et l’isolement sont encore un moyen d’empêcher ce virus de progresser. Pour cette raison, de nombreuses entreprises ne tiendront pas des événements en présentiel cette année.
L’année dernière, le plus grand salon mondial de la téléphonie, le Mobile World Congress, s’est accroché à l’idée d’organiser un événement en personne pendant la pandémie de la COVID-19 aussi longtemps qu’il l’a pu, même si les principaux exposants ont continué à se retirer les uns après les autres. Et cet effet boule de neige pourrait bien se reproduire cette année.
Pour ceux qui l’ignorent, le Mobile World Congress (MWC) est l’un des plus grands événements mobiles de l’année, et permet aux fabricants de téléphones de présenter leurs prochains modèles. Il est particulièrement utile pour les petites entreprises qui n’ont pas toujours la même influence sur la presse qu’Apple, Google ou Samsung.
Après Nokia, Ericsson, Sony et Oracle… Google
L’année dernière, le MWC 2020 a été annulé en raison de la pandémie. Cette année, la planification a repris pour un événement en présentiel, mais il se poursuivra sans l’un de ses plus grands participants, puisque Google se retire.
En effet, Google vient d’annoncer qu’il n’exposera pas au MWC cette année. C’est le plus grand nom jusqu’à présent, après les grands fournisseurs d’infrastructures de télécommunications Nokia et Ericsson, ainsi que Sony et Oracle.
Voici la déclaration complète de Google :
Conformément à nos restrictions et protocoles de voyage liés à la COVID-19, Google a pris la décision de ne pas exposer au Mobile World Congress cette année. Nous continuerons à collaborer étroitement avec la GSMA et à soutenir nos partenaires par le biais d’opportunités virtuelles. Nous nous réjouissons de participer aux activités de cette année et de vous voir à Barcelone en 2022.
Une pression sur la GSMA ?
Apparemment, les mesures prises par les organisateurs de l’événement ne sont pas satisfaisantes pour les exposants. En février, la GSMA (qui gère le Mobile World Congress) a insisté sur le fait qu’elle maintiendrait l’événement de juin, susceptible d’entraîner la propagation du coronavirus, et qu’elle n’exigerait qu’une série de précautions standard, le port d’un masque et un test COVID-19 négatif dans les 72 heures suivant l’arrivée, aucune de ces conditions n’étant considérée comme suffisante pour empêcher la propagation du coronavirus. L’organisation ne prévoyait pas d’exiger des vaccinations à ce moment-là. Maintenant que la situation des vaccins s’améliore et qu’un autre grand nom s’est désisté, je suis curieux de savoir si les organisateurs vont changer d’avis.
Il reste à voir si le MWC changera de cap, étant donné ces retraits très médiatisés. Il est intéressant de noter que les organisateurs du MWC ont insisté pour que la conférence se poursuive l’année dernière, avant d’abandonner leurs plans lorsque suffisamment de grandes entreprises ont retiré leur participation.
Le MWC 2021 de Barcelone ouvrira ses portes le 28 juin pour se terminer le 1er juillet 2021. D’ici là, les choses peuvent évoluer…