Eh bien, cela n’a pas pris longtemps ! Quelques jours seulement après l’annonce en trombe du célèbre Kim Dotcom concernant le retour de Megaupload, comme étant un service de stockage sur le cloud et avec un nouveau nom de domaine Me.ga, et devant arriver au début de l’année prochaine, l’URL semble avoir été « piraté », rapporte Fred. Le gouvernement du Gabon qui gère le ccTLD (country-code Top Level Domain) « GA », indique qu’il ne veut pas servir d’hôte pour le futur service de Dotcom.
« J’ai demandé à mes services … de suspendre immédiatement le site www.me.ga », indique le ministre de la communication du Gabon, Blaise Louembe. Il a ajouté que le gouvernement Gabonais veut protéger les droits de propriété intellectuelle et souhaite lutter contre la cybercriminalité de manière efficace, en précisant qu’il ne veut pas que le Gabon soit utilisé par des « personnes sans scrupules ».
Dotcom rétorque en précisant que le blocage par le Gabon du domaine Me.ga est le résultat des pressions exercées par le gouvernement Américain, qui fournit de l’aide au Gabon, et qui a réalisé des investissements importants dans l’industrie du pays : pour le pétrole. Il reproche également à Vivendi, les médias Français et le géant des télécommunications, que Me.ga ait duré si peu de temps…
The reach of the US & Vivendi: Gabon Minister announced Me.ga domain will be suspended. Calls cloud storage site cyber crime.
— Kim Dotcom (@KimDotcom) Novembre 6, 2012
Mais Dotcom reste optimiste, en disant aux partisans par un second tweet : « Ne vous inquiétez pas. Nous avons un domaine alternatif ».
Le projet de Dotcom de lancer son service de stockage sur le cloud avec comme domaine Me.ga n’était pas simplement un intelligent jeu de marketing. Afin d’éviter de réserver le même sort à son nouveau service que Megaupload, Dotcom doit tenir à l’écart toutes les URL qui se terminent par .com
, .net
, .cc
, .tv
, .name
, ou en encore .org
.
La raison étant que ces domaines sont tous sous le contrôle de Verisign, la société basée en Virginie qui a un contrat avec le gouvernement Américain comme étant le distributeur exclusif de ces extensions, ce qui signifie qu’ils peuvent être saisis par les autorités américaine. Le domaine .ga
quant-à lui n’est pas sous la juridiction américaine, du moins pas au sens officiel…
Maintenant, Dotcom va devoir veiller à ce que tout « domaine alternatif » puisse être valide dans le pays hôte. À noter que le service de stockage est toujours prévu d’être lancé le 20 janvier, un an après la saisie de Megaupload.
Dans une tournure bizarre des événements, le domaine Me.ga, qui actuellement ne contient aucun contenu, aurait été saisi par un groupe de hackers, qui se disent être les « vrais hackers », par opposition à Dotcom, qu’ils croient être tout simplement un homme d’affaires avide, rapporte TorrentFreak.
Quoiqu’il en soit l’arrivée de Me.ga fait déjà débat avant même que le service soit lancé ! Il va falloir pour Dotcom faire preuve de malice, car entre les autorités, les « vrais hackers » et bien d’autres, le chemin de « Me.ga » ne sera pas un long fleuve tranquille…