Le mois dernier, le président actuel de Huawei, Guo Ping, a expliqué que l’approvisionnement en puces était le plus gros problème du fabricant chinois. En effet, en mai dernier, les États-Unis ont annoncé une modification des règles d’exportation qui empêche une fonderie utilisant une technologie américaine d’expédier des puces de pointe à Huawei. Cela inclut les puces conçues par la propre unité de semi-conducteurs Kirin de Huawei.
Le président a déclaré en août : « Actuellement, la plus grande difficulté pour nous est l’activité de téléphonie mobile. Comme nous le savons tous, les puces pour les smartphones nécessitent une technologie avancée, car elles sont petites et consomment peu d’énergie. Huawei peut concevoir sa propre puce, mais personne ne peut la fabriquer pour nous. C’est là que nous sommes bloqués ». Mais, Huawei a trouvé une solution pour la série de fleurons P50, centrée sur la photo.
Normalement publié autour du premier trimestre de l’année, la série P de cette année a eu un lancement fractionné avec le P50 Pro rendu disponible en août et le P50 attendu ce mois-ci. Huawei a trouvé le moyen de respecter à la lettre la nouvelle règle d’exportation tout en équipant ses nouveaux flagships d’une puissante puce qui n’est pas loin d’être à la pointe de la technologie. La gamme Huawei P50 est alimentée par le SoC Snapdragon 888 fabriqué par Samsung Foundry à l’aide du nœud de processus de 5 nm.
Bien qu’il s’agisse de la même puce qui équipe les poids lourds d’Android comme la gamme Galaxy S21, le Galaxy Z Fold 3 et le Galaxy Z Flip 3, Qualcomm vend le composant à Huawei sans prendre en charge la 5G. Selon une publication Weibo de Digital Chat Station relayée par GizChina, Huawei va également commander des versions 4G du chipset Snapdragon 778G pour ses smartphones qui ne sont pas considérés comme des modèles phares (comme la série Nova 9 dont on parle depuis quelques jours). Et lorsque le Snapdragon 898 sera dévoilé l’année prochaine, Huawei utilisera une version 4G de cette puce pour les smartphones phares de l’année prochaine.
En parlant de la série Nova 9, ces smartphones devraient être dévoilés ce mois-ci. D’après les documents que Huawei a dû soumettre au système de certification 3C en Chine, le Nova 9 sera composé de deux modèles offrant une charge rapide. Le modèle de base se charge à 66 W tandis que le modèle premium se charge à 100 W. Le Nova 9 devrait être équipé d’une batterie de 4 500 mAh, contre 4 000 mAh pour le Nova 9 Pro. Le design de la série Nova 9 ressemblerait à celui du Nova 8, arborant un module de caméra arrière de forme ovale dans le coin supérieur gauche.
La gamme Mate 50 reportée à 2022
La gamme phare de la série Mate de Huawei présente habituellement les smartphones les plus avancés technologiquement de la société chaque année. La gamme Mate 50, qui devrait normalement sortir au cours du quatrième trimestre de cette année, est reportée à 2022. Cela signifie qu’ils pourraient finir par être alimentés par le chipset Snapdragon 898, bien qu’ils ne prennent en charge que la connectivité 4G, et non la 5G.
La dernière puce conçue par Huawei à se retrouver dans un smartphone Huawei était le SoC Kirin 9000. Ce dernier a été utilisé pour alimenter les gammes P40 et Mate 40 de l’année dernière. La puce a été produite par TSMC en utilisant le nœud de processus de 5 nm du fondeur. Avant l’interdiction des puces par les États-Unis, Huawei était le deuxième plus gros client de TSMC après Apple. Mais, les États-Unis, qualifiant Huawei de menace pour la sécurité nationale, s’inquiètent des liens présumés du fabricant avec le gouvernement chinois communiste.
Après avoir été bloqué pour accéder à sa chaîne d’approvisionnement américaine en 2019, Huawei a été contraint de développer son propre système d’exploitation et son propre écosystème pour remplacer la version Google d’Android. HarmonyOS 2.1 de Huawei est la dernière version de son système d’exploitation et Huawei Mobile Services (HMS) compte plus de 700 millions d’utilisateurs au dernier décompte, et se classe au troisième rang des développeurs enregistrés, avec plus de 2,7 millions d’inscriptions à HMS.