Avant de commencer cet article, sachez une chose : j’ai toujours été « fan » des produits Apple, non pas parce que tout le monde en a, mais tout simplement parce que tant au niveau de l’OS, que du matériel, mes besoins ont été assouvis. C’est donc comme vous pouvez l’imaginer avec un certain regard critique que j’ai découvert Windows 8 ! Déjà, avant même de tester la Surface RT, j’avais pu mettre la main sur un Lumia 820 embarquant Windows Phone 8, et comme vous pourrez le lire dans mon test dédié au smartphone mais aussi à la découverte de ce nouvel OS mobile, j’ai plutôt été emballé par ce dernier.
C’est donc dans un esprit totalement rassuré que je me jette sur cette tablette. Bon là également je triche un peu car j’avais pu la tester lors de LeWeb’12, et je vous avais même fait part d’une prise en main sur le stand de Microsoft, en finissant par conclure sur le fait que même si je n’émets aucun doute sur le réel intérêt de cette tablette – à la limite d’un hybride – je suis beaucoup plus septique sur le prix de la tablette.
Maintenant que j’ai pu mettre la main sur cette tablette, laissez-moi vous dire à peu près tout sur celle-ci. Premier constat : Microsoft a vraiment créé une « sublime » tablette – si je mets entre guillemets c’est tout simplement que je ne trouvait pas de superlatif similaire mais pas aussi valorisant.
En effet, celle-ci est d’une superbe finition, elle est légère, et surtout très utilisable puisqu’elle va s’adapter à tous vos besoins. De plus, elle dispose des choses que les utilisateurs de tablettes ont considéré comme étant des éléments essentiels pour une meilleure expérience globale sur un tel dispositif. Pour ce point on pourra notamment citer le port USB. En outre, la Surface RT a été conçue comme étant une tablette qui va répondre à toutes vos tâches liées à la productivité, et à cette fin elle est disponible avec différents claviers en option, le Touch ou Type Cover.
Mais tandis que le matériel se veut être très polyvalent et permet une expérience utilisateur très agréable, le système d’exploitation Windows RT – pour l’instant – bride considérablement l’utilisation de la tablette, et pourrait être une source de frustration pour de nombreux utilisateurs.
Dans cet article je vais seulement présenter la partie hardware de la tablette, la partie OS, c’est-à-dire Windows RT, sera passé en revue dans un prochain article.
Du point de vue du design, je dois avouer que la Surface RT de Microsoft est très sexy, et on se sent plutôt à l’aise dès que l’on agrippe celle-ci dans notre main. Il s’agit d’une tablette de 10.6 pouces qui pèse tout de même 700 grammes seule, et 900 grammes si vous fixez un Touch ou Type Cover en supplément. Bien qu’elle soit peut-être un peu lourde à la longue – si on veut pinailler, c’est une tablette que vous n’avez pas constamment à avoir à tenir dans vos mains. Il est important de savoir que celle-ci peut tenir toute seule si vous le souhaitez…
En effet, à l’aide d’une béquille intégrée à l’arrière de la tablette, complètement intégrée au dispositif, il est tout à fait possible de mettre la tablette en position allongée et la laisser ainsi. Concernant la béquille il s’agit plus d’une partie métallique qui s’avère être présente tout le long à l’arrière de la tablette, et si vous ne connaissiez pas du tout sa présence, je suis quasi certain que vous ne l’auriez pas remarqué. En tout cas, il va être très aisé de la déplier et de la poser sur une table.
Chose la plus remarquable avec la Surface, c’est la possibilité d’y ajouter des « claviers » en supplément. Les deux claviers qui sont disponibles sont le Touch Cover 119.99 €, qui sert de protection d’écran et qui fait également office de clavier de 3mm d’épaisseur, et le Type Cover à 129.99 €, qui est un peu plus épais que le précédent mais qui dispose d’un clavier classique, pour un design ultra-fin et léger.
Ce dernier va s’avérer être le choix indispensable pour tous ceux qui doivent constamment écrire, alors que le premier est utile lorsque vous voulez taper un bref e-mail ou encore utiliser le pavé tactile intégré pour vous déplacer plus facilement le pointeur sur l’écran.
Dans le package de Microsoft que j’ai reçu pour ce test, j’ai pu tester les différents claviers et je dois dire que le ressenti du Type Cover est clairement celui que l’on peut avoir avec un clavier d’ordinateur.
De puissants aimants sont utilisés pour maintenir ces claviers en place sur la tablette, et si vous approchez le cover – nom anglophone – n’importe où près de la proximité du connecteur, celui-ci sera automatiquement attiré par les aimants et placé correctement ! Un bruit de claquement – mis en avant dans le spot TV – sera reconnaissable dès lors que le cover sera en place. C’est une solution très intéressante et c’est un réel plaisir de l’utiliser. Vous pouvez même tenir la tablette à l’envers par le clavier, et ce sans crainte que la tablette ne se « dessoude » de ce dernier. Cependant, je n’ai pas pris le risque de la secouer avec…
Avec un clavier fixé à la Surface RT, et avec un pied qu’il est possible de rabattre, la tablette peut être utilisée comme un « ordinateur portable de fortune », et c’est cette polyvalence qui rend cette tablette comme étant une excellente solution pour tous ceux qui veulent utiliser une tablette dans le but de consommer de l’information, mais surtout d’en produire. Cela dit, le Touch Cover n’est pas si confortable pour de longues saisies. Taper sur des touches qui ne sont pas physiques peut être fatigant – et j’en ai eu la preuve avec un article. Si vous voulez vraiment utiliser un clavier pour les longues saisies, je ne peux que vous recommander le Type Cover !
De plus, en y clipsant un clavier, ce dernier agira également comme un clavier d’ordinateur portable puisque vous pourrez allumer/éteindre votre Surface directement depuis un bouton dédié sur le cover. Vous n’aurez donc jamais besoin de vous soucier d’appuyer sur le bouton d’alimentation en haut à droite de la tablette. Petite chose intéressante à savoir, sachez que lorsque le cover est rabattu sur la tablette, toutes les entrées du clavier seront désactivés, de sorte que vous pouvez le tenir sans avoir à craindre de déplacer le pointeur ou d’appuyer accidentellement sur une touche ce qui est plutôt pratique.
En revanche, comme vous pouvez le voir dans la vidéo, il est malheureusement impossible de laissé le clavier « collé » sur la tablette puisqu’aucun aimant est présent en haut de celle-ci.
Une caractéristique absolument charmante du Touch Cover, est que vous pouvez l’utiliser conjointement avec le support intégré – la béquille – afin de poser confortablement la Surface sur vous. Il suffit de mettre la béquille, rabattre le clavier en dessous, et vous disposez alors d’une tablette qui peut être reposée confortablement sur vous une fois allongé dans votre lit ou sur le canapé. Elle peut même se poser sur vos genoux quand vous êtes assis bien droit. Idéal quand vous voulez regarder des vidéos, naviguer sur le Web, ou encore partager sur les réseaux sociaux le fait que vous êtes confortablement installé avec votre Surface.
Concernant l’écran, celui-ci dispose de larges angles de vision, il est lumineux et possède un grand contraste, ce qui rend l’expérience vraiment appréciable. Le seul inconvénient est sa résolution de 1366×768 qui est relativement faible pour un dispositif de ce type. Toutefois, si vous n’êtes pas habitué à une résolution et une densité de pixels plus élevée sur un écran 10.6 pouces, alors vous ne serez probablement pas déçu par celui-ci.
De plus, c’est un écran brillant ce qui signifie que les réflexions des sources de lumière externes peuvent parfois être un problème. À noter que les traces de doigts doivent aussi être nettoyées régulièrement…
Quant-à la performance du tactile, j’avoue n’avoir eu aucun problème avec ce dernier lors de mes tests – enfin rien qui m’a gêné en tout cas. Le swipe a parfaitement fonctionné, le clavier à l’écran est un plaisir à utiliser – même s’il semble parfois trop sensible – et la précision de l’écran est élevée – j’ai même été capable de cliquer sur des petites icônes telles que le haut-parleur dans la barre des tâches. L’écran prend en charge seulement cinq points de contact simultanés, plutôt que 10, ce qui peut être une limite lorsque vous voulez taper du teste au kilomètre. L’auto-rotation est plutôt rapide.
Ce que j’aime réellement c’est l’inclusion d’un port USB 2.0 sur le côté droit de la tablette ! Pour le stockage on va également disposer d’un slot pour insérer une carte micro-SD sur le côté droit, de sorte que vous pouvez ajouter un peu plus stockage à votre dispositif.
Vous allez également bénéficier de deux caméras – frontale et à l’arrière, ainsi qu’un port jack et un port de sortie vidéo, mais vous aurez besoin d’acheter un adaptateur – aux alentours de 40€ – si vous voulez l’utiliser pour projeter votre bureau sur un autre écran.
Enfin, vous allez disposer du Bluetooth et du Wi-Fi 802.11n intégrés.
La seule chose que je n’ai pas aimé à propos de la conception du matériel, c’est le port d’alimentation. Certes il est magnétique, mais ce dernier se trouve à un emplacement plutôt maladroit et il peut être difficile de l’utiliser dans certains cas. Couplé avec une courte longueur de cordon, il est très souvent déconnecté de la tablette pendant les sessions de charge. Il a fallu attendre d’être assez près d’une prise électrique chaque fois que je voulais utiliser la tablette pendant qu’elle se chargeait.
Avant de vous laisser, voici une vidéo dans laquelle vous allez bien sûr découvrir la Surface, mais également les différents accessoires et les types de clavier – Touch et Type Cover – disponibles depuis le store de Microsoft. Côté prix, la Surface RT est proposée à 489€, auquel vous devrez rajouter 129€99 pour disposer d’un Type Cover, et 119€99 pour un Touch Cover – disponible en 3 coloris : Cyan, Noir et Blanc.
Pour conclure sur cette partie hardware, je dois avouer que Microsoft a réussi son pari de proposer une tablette à mi chemin entre l’ordinateur de portable et la tablette. Ce constat est renforcé par les claviers supplémentaires qui permettent de complètement abandonner le tactile, et ainsi retrouver une « interface » plus familière avec un touchpad et un clavier.
De plus, l’ajout du port USB n’est pas un luxe, car en plus de pouvoir insérer une carte SD, vous pourrez également brancher une clé USB ou encore un disque dur externe. De quoi stocker tous vos fichiers, photos et plus généralement vos documents.
En revanche petit bémol sur l’alimentation qui pourra s’avérer être un vrai casse-tête au moment de vouloir recharger…
Reste maintenant à savoir si Windows 8 RT est à la hauteur … Vous pouvez retrouver l’article dédié à la partie applicative de la Surface RT depuis ce lien.
Que pensez-vous de la Surface ? Correspondrait-elle à vos attentes ? Son prix est-il trop élevé pour vos besoins quotidiens ?