Google et Facebook sont potentiellement en difficulté après que des documents judiciaires récemment dévoilés ont révélé que les deux entreprises, que vous pourriez supposer être des rivaux tendus, ont en fait signé une offre secrète pour consolider le marché de la publicité en ligne.
Selon les documents, rapportés par le Wall Street Journal et Politico, le Texas et d’autres États américains allèguent que le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, et le PDG de Google, Sundar Pichai, ont conclu un accord secret en 2018 qui a donné des préférences à Facebook sur les enchères publicitaires de Google.
Selon la société de marketing publicitaire GroupM, Facebook, Google et Amazon contrôlaient 90 % du marché américain de la publicité numérique en 2020, contre 80 % en 2019, collectant au passage plus de 50 % des dépenses publicitaires américaines. Le fait que le « triopole » ait une telle emprise ne fait qu’ajouter au péril pour Google et Facebook.
Ce ne sont pas les premiers détails de cet accord. En décembre 2020, le procureur général du Texas et d’autres ont fait des allégations similaires concernant un accord secret entre Facebook et Google.
Les deux entreprises nient qu’un tel accord existe ou n’ait jamais existé.
Domination !
Selon le livre de Steven Levy sur Facebook, Mark Zuckerberg avait l’habitude de terminer les réunions en criant « Domination ! », une pratique que les avocats de l’entreprise — qui se méfient de la pression antitrust, notamment en Europe — ont rapidement éradiquée. Mais le principe a guidé Facebook (et maintenant Meta) depuis qu’elle existe, de « agir vite et casser des choses » à aujourd’hui. La société a fait l’objet de nombreuses critiques au cours des dernières années, certaines méritées, d’autres exagérées, et l’accord présumé avec Google semble assez crédible pour ces raisons.
Bien sûr, les documents proviennent d’une affaire judiciaire en cours et certains des acteurs, comme le procureur général du Texas, Ken Paxton, un républicain, ont été très critiques en public à l’égard de Google, de Facebook et d’autres géants de la technologie, notamment en ce qui concerne leur traitement de Donald Trump.
Seul le temps nous dira jusqu’où iront ces affaires, qui sont soutenues par de nombreux procureurs généraux d’État (et bipartisans), mais les allégations sont explosives et offrent une potentielle fenêtre sur la façon dont Google et Facebook sont devenus si dominants.