L’Union européenne a maintenu une amende record contre Google pour avoir abusé de sa position dominante sur le marché des smartphones.
L’UE a engagé une procédure contre Google en 2015, accusant l’entreprise d’utiliser sa position dominante sur le marché des smartphones pour forcer d’autres entreprises à utiliser ses autres produits. Le tribunal a infligé à Google une amende record de 4,34 milliards d’euros, ce qui a conduit Google à faire appel de la décision.
Selon NBC News, le Tribunal de l’Union européenne a confirmé l’amende, bien qu’il l’ait légèrement réduite à 4,125 milliards d’euros. À moins qu’il ne fasse à nouveau appel devant la Haute Cour de justice, Google devra payer cette somme.
Dans le même temps, le tribunal a déclaré qu’il « confirme largement la décision de la Commission européenne selon laquelle Google a imposé des restrictions illégales aux fabricants d’appareils mobiles Android et aux opérateurs de réseaux mobiles afin de consolider la position dominante de son moteur de recherche ».
Le problème découle de l’exigence de Google selon laquelle toute entreprise utilisant le système d’exploitation Android sur ses smartphones doit également inclure le navigateur Web Chrome et utiliser le moteur de recherche de Google par défaut. Selon le dossier, Google a également tenté d’empêcher les fabricants d’appareils de créer et de diffuser leurs propres forks Android. Le tribunal de l’UE a estimé que ces exigences constituaient un monopole, étant donné la part de marché de 80 % d’Android en Europe.
De son côté, Google a exprimé sa déception face à cette décision, en faisant la déclaration suivante à NBC :
Nous sommes déçus que la Cour n’ait pas annulé la décision dans son intégralité. Android a créé plus de choix pour tout le monde, pas moins, et il soutient des milliers d’entreprises prospères en Europe et dans le monde.
D’autres géants ciblés
L’Union européenne dispose de certaines des politiques les plus strictes en matière d’ententes et d’évasion fiscale, et leur mise en œuvre par la Commission européenne a mis de nombreux géants de la Silicon Valley en difficulté récemment. Apple, par exemple, vient d’achever le paiement de son amende de 15 milliards de dollars pour fraude fiscale, qui restera sous séquestre jusqu’à ce que l’issue du procès intenté contre elle soit connue.
Au vu de la façon dont Google s’est débrouillé face aux autorités antitrust européennes, l’entreprise est peut-être consciente qu’elle pourrait bien devoir payer elle aussi, sans parler des autres pressions exercées par la Commission européenne à son encontre, comme l’exigence d’une prise de charge USB-C commune qui pourrait apparaître dès l’iPhone 15. Apple a déjà fait passer le boîtier des AirPods Pro 2 à la norme USB-C la semaine dernière, comme le laissait entendre la rumeur, et le prochain iPhone pourrait devoir suivre le mouvement.