Nous savons que la prochaine gamme de produits phares de Huawei sera présentée le 23 mars. C’est à cette date que le fabricant chinois annoncera officiellement la série P60, centrée sur la photographie et composée du P60 et du P60 Pro. À cette même date, qui se trouve être ce jeudi, Huawei dévoilera également son nouveau smartphone pliable, le Mate X3. Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que le Huawei Enjoy 60, un modèle de milieu de gamme, sera également présenté en avant-première le même jour.
Huawei a publié une affiche sur son compte Weibo vérifié pour promouvoir le smartphone et l’événement, et selon MyFixGuide, il y aura trois options de couleur : Magic Night Black, Dawn Gold et Ice Crystal Blue.
D’après les rumeurs, la caractéristique principale du Enjoy 60 sera sa grande batterie de 6 000 mAh. C’est une batterie énorme, mais elle se chargera à une vitesse plutôt modeste de 22,5 W. Le smartphone sera doté d’un écran LCD de 6,75 pouces avec une résolution HD+ de 1 600 x 720 pixels et un taux de rafraîchissement de base de 60 Hz. Une encoche en forme de goutte d’eau loge la caméra frontale de 8 mégapixels. L’écran HD et la grande batterie devraient permettre au smartphone de bénéficier d’une excellente autonomie.
Sous le capot, Huawei utilisera un chipset Kirin (conçu par son unité HiSilicon) pour faire fonctionner le Enjoy 60 ; ne vous réjouissez pas trop vite. Comme vous le savez, en raison des règles américaines en matière d’exportation, les fonderies utilisant la technologie américaine ne peuvent pas livrer de puces à Huawei, bien que l’entreprise ait obtenu la permission d’utiliser des SoC Snapdragon restreintes qui ne fonctionnent pas avec les signaux de la 5G. Et, il est possible que l’accès à ces puces soit compromis. Pour le Enjoy 60, Huawei utilisera l’ancien Kirin 710A que nous avons entendu parler pour la première fois il y a près de 3 ans.
À une époque où l’on s’attend à ce qu’Apple équipe cette année ses modèles haut de gamme iPhone 15 avec des puces de 3 nm et où le Huawei P60 Pro pourrait être propulsé par le Snapdragon 8 Gen 2 4G de 4 nm, le Kirin 710A est produit par la plus grande fonderie de Chine, SMIC, en utilisant son nœud de processus de 14 nm. La puce contient environ 5,5 milliards de transistors, contre plus de 20 milliards pour l’Apple A17 Bionic ou 16 milliards pour le SoC Snapdragon 8 Gen 2. Plus le nombre de transistors d’une puce est élevé, plus elle est puissante et économe en énergie.
Un Kirin âgé de 3 ans
Le Kirin 710A est doté de quatre cœurs Cortex-A73 Performance fonctionnant à 2,0 GHz et de quatre cœurs Cortex-A53 Efficiency fonctionnant à 1,7 GHz. En d’autres termes, il ne faut pas s’attendre à ce que le Enjoy 60 soit une puissante machine. Et cela se reflétera dans le prix des deux variantes. La première, avec 8 Go de RAM et 128 Go de stockage, devrait être vendue au prix de 190 dollars. L’autre modèle, avec 8 Go de RAM et 256 Go de stockage, coûtera l’équivalent de 220 dollars.
Le Huawei Enjoy 60 sera doté d’un capteur photo primaire de 48 mégapixels au dos et d’un capteur de profondeur de 2 mégapixels.
Le Enjoy 60 aura HarmonyOS 3.0 préinstallé. Il ne s’agit pas de la dernière version du système d’exploitation développé par Huawei, puisque la gamme P60 sera dotée d’HarmonyOS 3.1. Le smartphone sera équipé d’un capteur d’empreintes digitales latéral intégré au bouton de l’écran de verrouillage et à l’arrière, d’un capteur photo de 48 mégapixels avec un capteur de profondeur de 2 mégapixels.
Des performances bien loin des flagships
Il y a eu des rumeurs selon lesquelles Huawei allait utiliser une puce Kirin sur un prochain smartphone. Cette rumeur disait que Huawei allait utiliser un chipset Kirin 9100 de 14 nm pour alimenter la gamme P60. Le 14 nm est le seul nœud de processus que SMIC peut utiliser pour produire des puces de smartphone à l’heure actuelle, en particulier parce qu’il n’est pas en mesure d’obtenir la machine de lithographie à ultraviolets extrêmes (EUV) de l’entreprise néerlandaise ASML. Cette machine permet de graver des motifs de circuits sur des plaquettes plus fines qu’un cheveu humain.
Avec des dizaines de milliards de transistors à l’intérieur des puces de pointe, le seul moyen de graver correctement les circuits est de posséder une machine EUV, et ASML n’a pas le droit d’en expédier en Chine. SMIC a pu produire des puces de 7 nm sans EUV, mais elles étaient destinées au minage de crypto-monnaies et n’étaient pas aussi complexes que les SoC de smartphones.