Dans le cadre de sa mission plus large visant à limiter le pouvoir des géants de la technologie, l’Union européenne (UE) examine si iMessage peut être considéré comme une « plateforme gardienne » en vertu de la nouvelle loi sur les marchés numériques (Digital Markets Act, DMA).
La DMA représente une étape importante dans les efforts déployés par l’UE pour mettre les entreprises technologiques sur un pied d’égalité et promouvoir la concurrence.
Les entreprises désignées comme « gardiennes » doivent respecter des règles strictes qui les empêchent de favoriser leurs services, de combiner des données personnelles sur différentes plateformes et de permettre aux utilisateurs de télécharger des applications à partir d’autres sources.
Ce développement intervient alors que l’UE désigne officiellement l’App Store d’Apple, le navigateur Safari et le système d’exploitation iOS comme des « gardiens », ce qui les soumet à des réglementations strictes.
Les sanctions en cas de non-respect de ces règles sont importantes : les amendes peuvent représenter jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise, voire 20 % en cas de récidive.
Le statut de gardien d’Apple
Apple et Microsoft semblent avoir réussi à faire retirer leurs premiers services de la liste des services « gardiens » de l’UE. La loi européenne sur les marchés numériques (DMA) qualifie les services de « gardien » s’ils comptent au moins 45 millions d’utilisateurs et si la société mère atteint un certain seuil de revenus. Apple et Microsoft ont fait valoir que leurs services — iMessage et Bing — ne comptaient pas suffisamment d’utilisateurs dans l’UE pour répondre à ces critères.
Selon des sources qui se sont confiées au Financial Times, via Apple Insider, les deux entreprises ont réussi à faire valoir leur point de vue.
Apple n’a pas totalement échappé au statut de « gardien », puisque l’UE a classé son App Store comme un service « gardien », tout comme le navigateur Safari et le système d’exploitation iOS.
Le défi de l’interopérabilité
Le manque d’interopérabilité entre les plateformes pousse souvent les utilisateurs à jongler avec plusieurs applications de messagerie. Le scénario idéal serait une interopérabilité transparente, où les utilisateurs pourraient communiquer sans effort à travers différentes applications, quel que soit leur choix.
Cette vision s’aligne sur les objectifs sous-jacents de la DMA : promouvoir la concurrence et offrir plus de choix aux consommateurs.