Matter règne sur l’interconnectivité entre les appareils de la maison connectée depuis environ un an, et une nouvelle expansion vers des appareils plus complexes et plus utiles est déjà en cours.
Pour ceux qui l’ignorent, Matter est une norme industrielle en plein essor qui vise à faciliter la configuration et la gestion des appareils domestiques intelligents. La première version est arrivée en octobre 2022, après plusieurs retards, mais ce n’était pas la révolution de la maison connectée que nous espérions. Aujourd’hui, une mise à jour tente d’y remédier.
Parce que Matter n’est pas un produit développé par une seule entité, il est bon de faire un rappel de temps en temps pour se rafraîchir un peu la mémoire. Élaborée sur la base des commentaires de grandes entreprises technologiques telles que Google et Apple, Matter est une nouvelle norme destinée à combler le fossé entre tous les écosystèmes de maisons connectées existants.
La Connectivity Standards Alliance (CSA), le groupe d’entreprises qui développe la norme Matter, a annoncé la version 1.2 de Matter. Il s’agit de la deuxième mise à jour de Matter depuis son lancement, après la mise à jour 1.1 en mai dernier qui a ajouté la prise en charge des capteurs connectés à une batterie.
La CSA a déclaré dans un communiqué de presse : « Le déploiement de Matter a été plus rapide que les cycles d’adoption typiques des précédentes normes industrielles. Plutôt que de prendre des années pour que les utilisateurs remplacent le matériel du hub, les mises à jour logicielles permettent aux hubs et aux appareils de la maison connectée existants de devenir des hubs Matter. Cela a créé un marché mondial avec des centaines de millions de foyers prêts à connecter de nouveaux appareils Matter ».
Prise en charge de nouveaux appareils connectés
Matter 1.2 prend en charge les réfrigérateurs, les climatiseurs individuels, les lave-vaisselle, les lave-linge, les aspirateurs robotisés, les détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone, les capteurs de qualité de l’air, les purificateurs d’air et les ventilateurs. Chaque type d’appareil possède ses propres propriétés, paramètres et types de notification, qui peuvent être gérés par n’importe quel hub. Par exemple, les aspirateurs robots peuvent être démarrés à distance, changer de mode de nettoyage, fournir des détails sur l’état de la brosse ou des rapports d’erreur, ainsi que des notifications de progression.
Matter fonctionnait déjà avec les prises connectées, les ampoules, les thermostats et la plupart des autres types d’appareils courants, et la dernière mise à jour Matter 1.2 comble encore un peu plus le fossé. Cependant, il manque encore la prise en charge des caméras et des systèmes de sécurité domestique, ainsi que de certains appareils.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le déploiement de Matter a été décevant jusqu’à présent. L’objectif était de faire fonctionner davantage d’appareils de l’écosystème de la maison connectée avec plus de hubs (voire de supprimer complètement les hubs dédiés), d’unifier les applications de la maison connectée et de rendre la configuration d’un nouvel appareil beaucoup plus rapide. Cependant, la situation des applications reste confuse, et tous les hubs et applications Matter ne prennent pas en charge les mêmes appareils. Certains fabricants, comme Belkin, ont également cessé de prendre en charge Matter.
Il va falloir patienter avant de voir son intégration
Matter 1.2 est désormais disponible pour les fabricants d’appareils et d’applications, mais on ne sait pas encore quand Google, Amazon, Apple et d’autres l’appliqueront. La CSA affirme qu’elle poursuivra ses mises à jour semestrielles, et que les prochaines versions ajouteront d’autres types d’appareils et d’autres améliorations.
Avec la liste des nouveaux appareils, on comprend mieux pourquoi il a fallu un an pour amener ces types d’appareils à la nouvelle norme. Chacun d’entre eux présente des nuances complexes qui justifient une communication plus poussée à travers les différentes API de la maison connectée. Par exemple, Matter 1.2 ajoute la compatibilité avec les capteurs de qualité de l’air. Non seulement les capteurs doivent lire les données environnementales et les transmettre à certains écosystèmes de maison connectée, mais ils doivent également être en mesure de fournir des informations sur l’indice de qualité de l’air avec l’emplacement de l’appareil, et ils doivent pouvoir le faire avec tous les écosystèmes domestiques intelligents. Les robots aspirateurs ne sont pas très différents.