La société de développement de matériel et de logiciels Singular Computing a reçu un montant non divulgué de la part de Google dans le cadre d’un accord conclu devant le tribunal fédéral du Massachusetts, mettant ainsi un terme au procès civil intenté depuis 5 ans par le fondateur de Singular, le Dr Joseph Bates, contre le géant de la technologie pour violation de brevet.
Cette infraction concerne les architectures informatiques facilitant le développement d’outils d’intelligence artificielle (IA) et la formation de Large Language Model (LLM) inventés par Bates, qui, selon lui, ont été intégrés dans les dispositifs Tensor Processing Unit (TPU) de Google.
Ceux-ci ont d’abord alimenté les fonctions d’IA générative et de puce intelligente de Google Workspace, mais sont maintenant disponibles à la location par Google Cloud, ainsi que pour supporter les charges de travail des propres datacenters du géant de la technologie.
Bien entendu, un règlement à l’amiable ne constitue pas en soi un aveu de faute, précisément parce qu’il permet aux deux parties d’éviter un procès et, par conséquent, une décision en faveur de l’une ou l’autre d’entre elles. Google n’a fait aucune déclaration suggérant un acte répréhensible de sa part, nous en savons donc autant que vous.
Pourtant, il est clair que Singular Computing a l’avantage. Selon le dossier, Bates « prie » le tribunal d’autoriser un procès devant jury et d’accorder des dommages-intérêts qui, selon les documents déposés avant le procès, se situeraient entre 1,6 milliard et 5,19 milliards de dollars.
La fin du procès
Dès le début de l’affaire, Google a nié avoir connaissance des trois brevets américains de Bates (8407273B2, 9218156B2 et 10416961B2) et de la technologie qu’ils contiennent, qui permet d’effectuer de nombreux calculs de faible précision par cycle de processeur, et « se réjouit de pouvoir rétablir la vérité devant le tribunal ».
Aujourd’hui encore, le porte-parole de Google, José Castañeda, reste discret et se contente de dire : « Nous avons toujours pris au sérieux nos obligations de divulgation et nous continuerons à le faire ». Cependant, moins énigmatique, est le commentaire d’un scientifique de Google, Jeff Dean, qui, dans un e-mail interne révélé par la plainte de Singular, a écrit à ses collègues que les inventions de Bates étaient « vraiment bien adaptées » à la charge de travail de Google.
Les représentants de Singular n’ont fait aucun commentaire à la suite de l’accord, qui a mis fin à un procès qui devait durer des semaines avec préjudice, ce qui signifie qu’il est extrêmement improbable que l’affaire soit à nouveau portée devant les tribunaux par l’une ou l’autre des parties dans un avenir prévisible.