La Commission Européenne a tranché : iMessage, le service de messagerie d’Apple, ainsi que Bing et Edge de Microsoft, ne seront pas assujettis aux nouvelles réglementations strictes de l’UE.
Selon Bloomberg, la future législation sur les marchés numériques (DMA), qui entrera en vigueur en mars 2024, n’impactera pas ces services, considérant qu’ils ne possèdent pas une part de marché suffisante dans leurs domaines respectifs pour justifier une régulation.
Cette décision fait suite à une enquête de 5 mois, concluant que ces propriétés digitales ne représentent pas une dominance suffisante pour nécessiter une régulation sous le cadre de la DMA. Apple et Microsoft ont accueilli favorablement cette annonce, leur permettant de continuer leurs opérations sans contrainte réglementaire supplémentaire.
Cependant, Google, qui souhaitait voir iMessage s’ouvrir davantage aux smartphones Android, exprime sa déception. Un porte-parole de Google a critiqué l’exclusion de ces services populaires des règles de la DMA, arguant que cela limite le choix pour les consommateurs et les entreprises, contrairement à ce qui est disponible sur d’autres plateformes plus ouvertes.
Apple s’est engagé à supporter les messages RCS provenant des smartphones Android en 2024, une concession qui semble avoir joué en sa faveur face à cette décision de la Commission Européenne. Néanmoins, Google et d’autres acteurs auraient préféré une régulation plus étendue de l’UE.
Toujours des bulles vertes et bleues
La Coalition pour les Écosystèmes Numériques Ouverts (CODE), un groupe initié par Google, Meta, Qualcomm, et d’autres géants technologiques, a également exprimé son mécontentement, jugeant que cette décision va à l’encontre des objectifs de la DMA, compromettant l’amélioration du choix et de la compétitivité pour les Européens.
L’un des changements majeurs attendus en cas de décision défavorable à Apple aurait été l’obligation pour iMessage de s’ouvrir à la concurrence et d’assurer l’interopérabilité avec Android. Cela n’étant pas le cas, Apple devrait tenir sa promesse d’intégrer la fonctionnalité RCS dans l’application Messages d’iOS.
Cette solution, bien qu’imparfaite comparée à une interopérabilité complète, représente une avancée par rapport à l’usage des SMS entre iOS et Android. Cependant, elle ne met pas fin au débat entre les bulles vertes et bleues. Apple sort vainqueur de cette manche, mais la question de la régulation technologique des services de plateformes majeures comme iMessage reste ouverte.
