Google vient de publier un outil d’intelligence artificielle permettant de suivre les changements de bâtiments, appelé Open Buildings 2.5D Temporal Dataset (ensemble de données temporelles 2.5D).
Cet ensemble de données couvre une zone de 32 millions de kilomètres carrés en Afrique, en Amérique latine, en Asie du Sud et du Sud-Est. Le suivi des changements comprend des estimations de la présence, du nombre et de la hauteur des bâtiments, et porte sur les années 2016 à 2023.
Pour planifier la croissance démographique, répondre aux crises et comprendre l’impact de l’urbanisation, le géant de la technologie affirme qu’il est nécessaire de disposer de données sur les bâtiments et les infrastructures. Cela deviendra de plus en plus important au fil du temps, car la population urbaine mondiale devrait augmenter de 2,5 milliards d’ici à 2050, et près de 90 % de cette croissance se produira dans les villes d’Asie et d’Afrique.
C’est en 2021 que l’entreprise a commencé à chercher à fournir davantage de données sur ces régions, avec le lancement de l’ensemble de données Open Buildings. Cela a permis d’augmenter le nombre de bâtiments cartographiés publiquement en Afrique, qui a ensuite été étendu à l’Amérique latine, aux Caraïbes et à l’Asie du Sud et du Sud-Est.
Announcing the Open Buildings 2.5D Temporal Dataset, which expands the Open Buildings effort by providing data about building presence over time and height data across the Global South from 2016 to 2023. Learn more at: https://t.co/vNihs35Ulj pic.twitter.com/yp2ptY2kPv
— Google AI (@GoogleAI) September 19, 2024
Comment les données temporelles Open Buildings 2.5D seront-elles utilisées ?
Les données ont été encore améliorées avec l’ajout des données temporelles 2.5D. Pour détecter les bâtiments, le satellite public Sentinel-2 a été utilisé pour l’imagerie et a été mis à la disposition de l’entreprise par l’Agence spatiale européenne. Sentinel-2 permet de capturer tous les points de la Terre environ tous les 5 jours, chaque pixel au sol étant un carré de 10 m de côté.
Depuis sa création, le jeu de données 2,5D a été partagé avec les partenaires de Google qui peuvent ainsi l’exploiter dans le cadre de leur travail. Il s’agit notamment de WorldPop, qui établit des estimations de la population mondiale, de UN Habitat, qui s’occupe de la durabilité urbaine, et de Sunbird AI, qui a utilisé les données pour la planification urbaine et l’électrification rurale.
Les chercheurs espèrent que les agences gouvernementales pourront « obtenir des informations précieuses sur les modèles de croissance urbaine afin d’éclairer les décisions de planification et d’allouer les ressources de manière efficace ».
Idéal pour les organisations humanitaires
Ils pensent également que les organisations humanitaires pourraient s’en servir pour « évaluer rapidement l’étendue des zones bâties dans les régions frappées par des catastrophes, ce qui permettrait de cibler l’acheminement de l’aide ». Les chercheurs pourraient également « suivre les tendances du développement, étudier l’impact de l’urbanisation sur l’environnement et modéliser des scénarios futurs avec une plus grande précision ».