Le New York Times poursuit son offensive contre les entreprises d’IA qui utilisent son contenu sans autorisation. Après avoir attaqué Microsoft et OpenAI en justice, le célèbre journal américain s’en prend désormais à Perplexity, une start-up soutenue par Jeff Bezos.
Selon le Wall Street Journal, le New York Times a envoyé une lettre de mise en demeure à Perplexity, lui demandant de cesser d’utiliser son contenu pour créer des résumés et d’autres types de contenu. Le journal accuse Perplexity de violer ses droits d’auteur et de s’enrichir injustement en utilisant son travail journalistique sans licence.
Perplexity est un moteur de recherche conversationnel qui utilise l’IA pour répondre aux questions des utilisateurs en langage naturel. Pour trouver les réponses pertinentes, Perplexity explore le Web et collecte des informations provenant de sources faisant autorité, telles que des articles, des sites web et des revues scientifiques.
L’entreprise compile ensuite les informations les plus pertinentes dans une réponse qui inclut des notes de bas de page numérotées renvoyant aux sources originales.
Un modèle de partage des revenus pour les éditeurs
En juillet dernier, Perplexity a annoncé un modèle de partage des revenus pour les éditeurs. Lorsque l’entreprise génère des revenus à partir d’une interaction où le contenu d’un éditeur est référencé, cet éditeur reçoit une part des revenus.
Parmi les premiers partenaires de ce programme, on retrouve TIME, Der Spiegel, Fortune, Entrepreneur, The Texas Tribune et WordPress.com.
OpenAI, le créateur de ChatGPT, a également conclu des accords analogues avec des éditeurs, notamment TIME, Hearst et News Corp.
Une bataille juridique qui soulève des questions éthiques
Cette nouvelle action en justice du New York Times contre Perplexity relance le débat sur l’utilisation du contenu journalistique par l’IA. Elle soulève des questions éthiques et juridiques sur la propriété intellectuelle, la rémunération des créateurs et la transparence des sources.
L’issue de cette bataille juridique pourrait avoir des implications importantes pour l’avenir de l’IA et son interaction avec le monde de l’information.