Les Pixel de Google ont toujours attiré les utilisateurs avec des fonctionnalités basées sur l’IA et des capacités photographiques de pointe, mais un point faible persistant reste leur puce interne, Tensor, qui peine à rivaliser avec les processeurs de la série A d’Apple et les chipsets Snapdragon de Qualcomm. Le prochain processeur Tensor G5, qui équipera le Pixel 10, était censé corriger ce déséquilibre, mais, selon des fuites de scores de benchmarks, les performances ne seraient pas au rendez-vous.
Des rapports antérieurs avaient indiqué que Google passerait de Samsung à TSMC pour la production du Tensor G5. La puce devrait être fabriquée sur le nœud de processus N3E 3 nm de TSMC, avec une taille de matrice d’environ 121 mm².
La source Jukanlosreve a repéré des scores pour le Tensor G5 sur Geekbench. Le modèle de base du Pixel 10, au nom de code « Frankel », aurait obtenu un score de 1 323 en monocœur et de 4 004 en multicœur. En comparaison, le Pixel 9 et son Tensor G4 affichent des résultats bien meilleurs, avec 1 800 points en monocœur et 4 573 points en multicœur.
Ces résultats laissent entendre que Google a du chemin à parcourir avant de rattraper les autres grands du secteur en termes de performances brutes. Bien sûr, le Tensor G5 étant encore en phase de développement, on peut s’attendre à des améliorations. Cependant, si les performances finales sont proches de celles de ces benchmarks, le Pixel 10 pourrait encore être en retrait par rapport aux autres flagships.
Des choix de conception qui priorisent l’efficacité énergétique et l’IA pour le Tensor G5
Le Tensor G5 introduit une nouvelle architecture. Il conserverait le même cœur principal, le Cortex X4, à une fréquence légèrement plus élevée de 3,40 GHz, contre 3,1 GHz pour le G4. Ce cœur est accompagné de cinq cœurs Cortex-A725 pour les tâches moyennes (à 2,86 GHz) et de deux cœurs Cortex-A520 pour l’efficacité énergétique (à 2,44 GHz). Cette nouvelle combinaison de cœurs représente un choix plus équilibré en matière de gestion de l’énergie.
Si les performances du CPU restent en retrait, un point positif pourrait être l’amélioration significative du GPU, qui pourrait rendre le jeu mobile plus fluide et plaisant sur les Pixel. Cette décision reflète les priorités de Google, qui semble viser une meilleure expérience utilisateur globale, notamment pour les fonctionnalités d’IA et de traitement d’images, plutôt que de se concentrer sur les performances brutes.
Efficacité énergétique et processus de fabrication avancé
Le Tensor G5 devrait néanmoins être plus économe en énergie que le G4, grâce au processus 3 nm de TSMC et à la technologie « Integrated Fan-Out » (InFO), qui permet une meilleure dissipation thermique et une gestion énergétique optimisée. Cette réduction de consommation pourrait prolonger la durée de vie de la batterie du Pixel 10, une amélioration qui serait très appréciée des utilisateurs.
L’approche de Google avec le Tensor G5 montre que l’objectif n’est pas de rivaliser avec les processeurs les plus rapides du marché. Google continue de concevoir ses puces en tenant compte des usages spécifiques aux Pixel, tels que le traitement d’images avancé, la reconnaissance vocale et les fonctionnalités IA qui nécessitent des calculs sophistiqués. Bien que cette philosophie puisse décevoir ceux qui recherchent des performances de pointe, elle pourrait séduire les utilisateurs qui préfèrent un smartphone centré sur l’intelligence artificielle et l’efficacité énergétique.
En conclusion, si les premiers benchmarks du Tensor G5 laissent entrevoir des performances légèrement décevantes, les gains en efficacité énergétique et les améliorations potentielles du GPU pourraient offrir une expérience utilisateur fluide et optimisée pour les fonctionnalités Google. À voir si cette stratégie saura convaincre les utilisateurs face aux appareils toujours plus puissants d’Apple et de Qualcomm.