Samsung rencontre des difficultés à réduire les coûts de production de sa prochaine gamme Galaxy S25, principalement à cause des faibles rendements de son processeur Exynos 2500.
Ce processeur, fabriqué en interne, coûte environ 150 dollars l’unité, ce qui est nettement inférieur aux 250 dollars que coûte le Snapdragon 8 Elite de Qualcomm. Cependant, avec une production de mauvaise qualité et des taux de rendement très bas, Samsung pourrait être contraint d’équiper tous ses modèles Galaxy S25, S25+ et S25 Ultra uniquement avec le Snapdragon.
La situation est d’autant plus compliquée pour Samsung, car son site de production de semi-conducteurs opère avec beaucoup moins de personnel que des géants comme TSMC. Le fondeur taïwanais, avec une main-d’œuvre dix fois plus grande, utilise la technologie de seconde génération en 3 nm pour fabriquer le Snapdragon 8 Elite, ce qui leur permet d’obtenir de meilleurs rendements et de respecter les délais de production.
Jusqu’à récemment, Samsung espérait encore améliorer les rendements de son Exynos 2500 à temps pour la production en masse. Cependant, avec la pression des délais pour une sortie de la gamme Galaxy S25 prévue en janvier, il devient de plus en plus évident que seul le Snapdragon sera prêt pour cette échéance.
Un ingénieur de l’équipe de développement des processeurs mobiles chez Samsung a pointé du doigt les contraintes des lois sur le travail en Corée du Sud, notamment la limite hebdomadaire de 52 heures, pour expliquer les retards constants dans la production du Exynos 2500. « Il y a eu de nombreuses fois où j’ai dû quitter le travail sans finir un projet à cause de la limite des 52 heures, même si la date butoir approchait », a-t-il confié, ajoutant que certains employés travaillent même en dehors des heures officiellement enregistrées pour respecter les délais.
Samsung va devoir faire un choix pour sa puce Exynos 2500
Bien que Samsung ne soit pas la seule grande entreprise coréenne à considérer la limite des 52 heures insuffisante, d’autres entreprises locales, comme SK Hynix, semblent mieux s’adapter à ces restrictions. Avant les réformes de 2018, la loi permettait une semaine de travail de 68 heures sur six jours, une norme bien ancrée dans la culture de travail coréenne que Samsung semble avoir du mal à abandonner.
Les tests de performance ont déjà été réalisés pour les modèles Galaxy S25 équipés des deux processeurs, Exynos 2500 et Snapdragon 8 Elite, ce qui suggère que le design des puces est finalisé. Mais les rendements actuels de la fonderie de Samsung sont faibles, avec environ 70 % des unités produites considérées comme inutilisables.
À ce niveau de déchets, il semble peu probable que Samsung puisse produire suffisamment de Exynos 2500 pour répondre à la demande massive prévue pour la gamme Galaxy S25, renforçant ainsi la probabilité que Qualcomm devienne le fournisseur exclusif de processeurs pour ces appareils.
Avec cette situation en toile de fond, Samsung est confronté à un dilemme : réévaluer ses processus internes pour mieux s’adapter aux nouvelles contraintes légales ou risquer d’abandonner ses ambitions de puces internes dans sa gamme Galaxy phare.