Huawei a profité de son évènement d’hier, en plus de l’annonce de son smartphone Ascend P6, pour parler de son éventuel intérêt pour l’acquisition entre le géant chinois des télécommunications et Nokia. L’information a été révélée par le Financial Times, et a cité le directeur général de Huawei Consumer Business Group, Richard Yu, qui, apparemment, a déclaré : « nous envisageons toutes sortes d’acquisitions. Peut-être que la combinaison des deux sociétés pourrait créer des synergies, mais cela dépend de la volonté de Nokia », avant de conclure sur « nous sommes ouverts aux discussions » au sujet d’un tel accord.
Yu a également raillé la décision de Nokia de choisir le système d’exploitation de Microsoft, Windows Phone, en mentionnant que la plateforme est « faible », une part de marché basse, et il est difficile de dire si son expansion va réussir ou non. Il a également souligné que cela coûte de l’argent d’acquérir la licence Windows Phone, tandis que l’OS natif de Huawei, Android, est libre.
Après ce discours, le cours de l’action de Nokia a été clairement en hausse de 12%, insistant ainsi sur la position encore précaire de l’entreprise, qui s’est vue être renforcée par cet éventuel accord. Cependant, ce n’est pas, et cela ne semble jamais avoir été le cas. L’article du FT indique que des sources proches du groupe, ont dit qu’il n’y avait « rien sur la table », tandis que Nokia n’a offert aucun commentaire sur la situation.
Huawei a apparemment été inondé de commentaires, et a finalement envoyé une déclaration par e-mail par l’intermédiaire de Bill Plummer, vice-président des affaires externes, en mentionnant qu’elle « n’a pas l’intention d’acquérir Nokia ». Un autre porte-parole de Huawei, Scott Sykes, a déclaré à Bloomberg : « Dans toute l’histoire de notre entreprise, nous avons fait très peu, et de très petites acquisitions ». Ce n’est pas faute d’avoir essayé pourtant, mais ses tentatives pour acheter 3Com (société spécialisée dans les équipements réseau) et 3Leaf Systems (spécialisée dans les logiciels permettant une meilleure allocation des ressources informatiques), respectivement en 2007 et 2010, ont été bloquées par les autorités américaines.
Alors pourquoi voudrait-elle acquérir Nokia ? Mis à part qu’elle soit une acquisition de choix pour le matériel, Huawei n’est pas le premier à envisager de faire une offre, et le rachat de Nokia aiderait incontestablement Huawei à percer dans le marché des smartphones à l’international de manière plus importante, ce qu’il a encore du mal faire face aux ogres du marché.
Après des tentatives infructueuses en Amérique, contrariées par des accusations comme étant un risque pour la sécurité nationale, Huawei souhaite peut-être se tourner vers l’Europe ! L’Ascend P6, par exemple, a été lancé à Londres et jusqu’ici la seule disponibilité de prévue est en Europe et en Chine.
Si à l’heure actuelle une acquisition de Nokia par Huawei semble très peu probable, cela ne veut pas dire que Huawei ne va travailler sur ce point dans un proche avenir…