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Google dépense 120 millions de dollars pour « éduquer » sur l’IA

Google dépense 120 millions de dollars pour « éduquer » sur l’IA
Google dépense 120 millions de dollars pour « éduquer » sur l’IA

Depuis l’essor de l’intelligence artificielle (IA) et l’engouement généralisé des entreprises technologiques pour cette innovation, un sentiment de méfiance et de ressentiment s’est installé parmi les consommateurs et les législateurs.

Conscient de cette opposition croissante, Google a décidé de consacrer un budget conséquent de 120 millions de dollars, alloué en septembre 2024, pour éduquer le grand public sur les avantages de l’IA.

Google vise plusieurs cibles clés dans ses programmes éducatifs :

  • Les consommateurs ordinaires, pour leur expliquer comment l’IA peut simplifier la vie quotidienne.
  • Les employés, pour leur montrer comment s’adapter à un monde où l’IA joue un rôle de plus en plus central.
  • Les législateurs, afin de démystifier l’IA et éviter des réglementations perçues comme trop restrictives.

Selon Google, une grande partie de la méfiance envers l’IA résulte de son caractère encore méconnu. La peur de l’inconnu engendre souvent le rejet, et la société espère contrer ce phénomène par une éducation généralisée.

Google, des motivations cachées ?

Cependant, les efforts de Google ne semblent pas totalement désintéressés. L’entreprise fait actuellement face à une procédure antitrust majeure, qui pourrait l’obliger à revendre son navigateur Chrome et à modifier en profondeur son moteur de recherche. Une des accusations dans cette affaire concerne l’utilisation de Gemini, le modèle d’IA de Google, qui résume les résultats de recherche et aurait entraîné une diminution significative du trafic sur certains sites Web.

En éduquant les législateurs et les consommateurs sur les avantages de l’IA, Google pourrait espérer obtenir un traitement plus favorable dans ces procédures judiciaires, en démontrant que ses pratiques sont justifiées et bénéfiques.

Google a également abordé le sujet sensible des licenciements provoqués par l’intégration croissante de l’IA dans le monde du travail. Bien que l’entreprise reconnaisse les perturbations que cela peut engendrer, elle insiste sur les avantages à long terme : « Il existe un réel potentiel pour aider les personnes touchées par ces changements. Nous voulons nous concentrer sur ces opportunités positives ».

Cependant, cette vision optimiste n’est pas nécessairement partagée par le grand public, qui voit dans l’IA une menace pour la stabilité de l’emploi.

Un public méfiant face à l’IA

Les consommateurs ne semblent pas enthousiasmés par l’obsession des entreprises technologiques pour l’IA. Lors du lancement des derniers smartphones phares d’Apple et de Samsung, les annonces d’intégrations avancées d’IA ont été accueillies avec une réaction tiède.

Les utilisateurs d’iPhone et de Galaxy réclament des améliorations tangibles, comme une meilleure autonomie, des innovations matérielles, ou des avancées dans la photographie, plutôt que des fonctionnalités alimentées par l’IA. Beaucoup perçoivent encore l’IA comme un gadget passager, sans véritable utilité au quotidien.

Un conflit ouvert entre fabricants et consommateurs

Ce désalignement crée une situation délicate :

  • Les fabricants continuent d’investir massivement dans l’IA, convaincus qu’elle est essentielle pour l’avenir des technologies.
  • Les consommateurs, quant à eux, se montrent réticents, préférant des mises à jour concrètes à des promesses d’IA qu’ils jugent souvent inutiles.

L’IA : Plus qu’un gadget ?

Même si l’IA est actuellement critiquée, il serait prématuré de la réduire à une simple mode. Bien utilisée, elle pourrait transformer radicalement l’informatique et les interactions humaines. Mais la question reste ouverte : les efforts éducatifs de Google suffiront-ils à convaincre un public sceptique, ou ces initiatives seront-elles vouées à l’échec ?

Seul le temps dira si l’IA réussira à conquérir les cœurs des consommateurs ou si elle restera un point de discorde entre les grandes entreprises technologiques et leurs utilisateurs.

Tags : GoogleIA
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.