C’est le genre de nouvelles qui va probablement laisser perplexe l’ancien patron de BlackBerry, Thorsten Heins, lui laissant le regard vide, en se demandant : « pourquoi cela ne s’est pas passé lorsque j’étais à la tête de la société ? ».
En tout cas, il s’agit-là clairement d’une réelle aubaine pour le constructeur canadien et de ses actionnaires, puisque le Pentagone a tout simplement permis une flambée des prix de ses actions – 7,9%, ce qui a permis à l’action de gagner près de 30% qu’à ce qu’elle était au début de l’année.
Le ministère de la Défense a annoncé jeudi que dans le cadre de son plan de mise en œuvre de la mobilité – qui propose des lignes directrices pour l’achat et l’utilisation d’appareils mobiles au Pentagone – 80 000 sur 82 000 appareils mobiles déployés sur l’un de ses nouveaux réseaux proviendront du fabricant canadien.
Autrement dit, ce coup de pouce majeur de la part du Pentagone pour une société quasiment à l’agonie, est dans la lignée de la stratégie de nouveau PDG, John Chen, qui cherche désespérément à redresser la société. Cette stratégie semble prendre de l’ampleur.
Chen, qui a remplacé Heins en novembre de l’année dernière, a clairement fait savoir son intention de se concentrer davantage sur les atouts traditionnels de BlackBerry, plaçant plus de poids sur le marché des entreprises, avec des ventes et des services tout en réduisant les coûts.
Ces mesures d’économie d’argent passent par la vente de la majorité de ses actifs immobiliers au Canada, bien que Chen a dit dans un communiqué que BlackBerry est fermement engagé à maintenir son siège social à Waterloo, en Ontario.
L’engagement du Pentagone pour BlackBerry vient après plusieurs années de disette pour le géant canadien, remplaçant ainsi les traditionnels et populaires BlackBerry, en faveur de dispositifs Apple et Android. Bien que l’approbation par le Pentagone n’indique en aucune manière que la société canadienne est sortie d’affaire, ce revirement de situation envoie au moins le message que les organismes de grande envergure comme le Pentagone ont encore foi en leur produit, qui à son tour pourrait avoir un effet positif sur le regard des clients sur ce que BlackBerry a à offrir.
Seriez-vous prêt à reprendre en main un BlackBerry ?