Nous, citoyens français, n’auront plus à répondre aux e-mails professionnels en dehors des heures de travail après qu’un accord juridique a été signé à cet effet hier.
Comme le rapporte Les Echos hier, l’accord signé par les fédérations patronales et les syndicats représentant près d’un million de travailleurs dans les secteurs numériques et du conseil, stipule que les employés doivent se reposer une fois la semaine de travail de 35 heures bouclée, et ce afin de « garantir le respect des durées minimales de repos imposées par la réglementation française et européenne sur la charge de travail et les temps de repos minimaux ».
Autrement dit, les entreprises seront obligées de s’assurer que les employés ne seront pas sous la contrainte de vérifier leurs e-mails, et le personnel sera en capacité d’éteindre les téléphones professionnels et de ne pas consulter ses e-mails ou documents de travail sur des tablettes ou des ordinateurs après les heures de boulot.
Cet accord est venu après qu’une étude publiée en France a révélé que 39% des travailleurs et 77% des managers, utilisaient smartphone, tablette et ordinateur pour le travail le soir, le week-end et pendant les vacances.
« Nous devons également mesurer le temps de travail numérique. Nous pouvons admettre le travail supplémentaire dans des circonstances exceptionnelles, mais nous devons toujours revenir à ce qui est normal, qui est de débrancher, de cesser d’être en permanence au travail », a ajouté Michel De La Force, président de la fédération CGC des sociétés d’ingénierie, de conseil et d’études.
Cette décision couvre toutes les sociétés dans les secteurs de la technologie et du conseil, ce qui signifie que des entreprises telles que Facebook et Google, qui ont toutes deux une antenne française, seront touchées par les nouvelles.
La semaine de travail de 35 heures a été instaurée en 1999, dont le but était de réduire le chômage en obligeant les entreprises à créer davantage d’emplois pour combler les heures supplémentaires. Malheureusement, force est de constater qu’à ce jour le taux de chômage est encore 10,2%…
Maintenant, avec ce nouvel accord, quid de toutes les entreprises qui travaillent avec des correspondants à l’étranger, ou encore celles dont le dialogue est nécessaire pour faire avancer les choses ?