Sony est dans le secteur de la technologie portable depuis bien plus longtemps que ses principaux concurrents, et le Sony SmartBand Talk est déjà le deuxième opus des bracelets de remise en forme de la société. Comme vous avez pu le découvrir du dernier Mobile World Congress de Barcelone l’année dernière, le Sony SmartBand SWR10 a été la première arrivée de la part de Sony dans le secteur du bracelet connecté.
Avec Sony Ericsson, la société est arrivée sur le marché des smartwatches dès 2006, permettant à Sony de commercialiser deux smartwatches sous Android, pendant que Android Wear n’était encore qu’une étincelle dans les yeux de Google.
Mais, au lieu d’un SmartBand 2, Sony arrive sur le secteur avec un SmartBand Talk (SWR30), vendu moins de 150 euros sur Rue du Commerce, et disposant de nouvelles caractéristiques fortes intéressantes.
Lisez la suite de cet article pour savoir si les fonctionnalités d’appel et le nouvel écran E Ink sont assez pour vous impressionner, lors de ce test complet du Sony SmartBand Talk (SWR30).
Sony SmartBand Talk : le « test » vidéo
Sony SmartBand Talk : caractéristiques
Avant de commencer à vous présenter le produit, voici les caractéristiques du SmartBand Talk :
- Poids : 24 g
- Résistance : Norme IP68
- Compatibilité : Android 4.4 KitKat, Application Sony SmartBand Talk, Application Sony Lifelog, Application Sony Smart Connect
- Écran : E-Ink, 1,4 pouces offrant une résolution 296 × 128 pixels (192 ppp)
- Connectivité : Bluetooth 4.0 LE
- Capteurs : Accéléromètre, Podomètre, Altimètre, Multimédia
- Batterie : 70 mAh (Lithium-Ion)
Note : Vous pouvez découvrir davantage de photos depuis la galerie Google+
Sony SmartBand Talk : conception et design
Contrairement au tout premier Sony SmartBand, qui disposait d’un module semblable au Fitbit Flex une fois logé dans le bracelet en caoutchouc de la couleur de votre choix, le SmartBand Talk arrive avec deux bracelets interchangeables que vous pouvez permuter en fonction de vos goûts et vos envies.
Il est très joliment conçu, avec un attrayant bracelet en caoutchouc texturé, et a le même système de fermoir à deux boutons que le premier bracelet – avec le logo de Sony greffé sur l’attache métallique bien sûr. Aucun problème pour adapter le bracelet à votre poignet, puisqu’il y a deux tailles disponibles, et un certain nombre de trous de fixation. Autrement dit, vous allez pouvoir l’ajuster sans problème, peu importe la taille de votre poignet.
Avec un peu moins de 10 mm à son point le plus épais, il est légèrement plus trapu que la concurrence, telle que le Garmin Vivosmart, et même le Microsoft Band. Quoi qu’il en soit, il est très agréable à porter, et ne pèse que 24 g.
Contrairement à son prédécesseur, le SmartBand Talk arrive avec un écran, mais pas sous la forme que vous pourriez l’imaginer. C’est un écran monochrome E Ink de 1,4 pouce offrant une résolution de 288 x 128 pixels – soit une densité de pixels de 192 ppp. Le résultat est qu’il est étonnamment vif, et facile à lire, fournissant toutes les informations dont vous avez besoin, et surtout moins énergivore que les autres écrans LED ou Super AMOLED – j’y reviendrais dans la suite de cet article.
En fait, il est le premier dispositif portable à disposer de la technologie E Ink – certes, la Pebble a souvent été vantée pour être un dispositif E Ink, mais la montre connectée à un écran LCD E-Paper fabriqué par Sharp. Cependant, et alors qu’il s’agit d’une plainte commune aux écrans E Ink aimantant le célèbre Kindle d’Amazon, le SmartBand Talk souffre également des « traces fantômes », puisque l’écran précédent est encore légèrement visible en arrière-plan.
Vous pouvez naviguer à travers les différents écrans d’accueil en utilisant le bouton physique de navigation sur le côté (le plus petit en haut, le plus grand en dessous étant le bouton du volume), et vous pouvez appuyer sur l’écran pour obtenir plus d’informations sur la section où vous êtes.
L’application qui l’accompagne vous permet de basculer entre écran noir sur blanc, ou blanc sur noir, tout en ayant la possibilité de modifier l’orientation du texte pour que celui-ci s’adapte à un droitier ou un gaucher.
Sony SmartBand Talk : suivi des activités
Le SmartBand Talk se place sur le secteur des traqueurs d’activité comme le Jawbone UP3 et le Fitbit Charge, bien que vous n’aurez pas des données aussi poussées ou une analyse détaillée par rapport à ces concurrents spécialisés dans ce domaine.
Néanmoins, le SmartBand Talk a une richesse de capteurs intégrés, parmi lesquels on peut citer un accéléromètre et un altimètre, permettant de suivre tous vos pas. Cependant, sans GPS, il ne sera pas un objet précis pour le suivi de vos séances d’entraînement, et contrairement au Garmin Vivosmart, l’enregistrement du nombre de pas n’est pas très fiable. Généralement, il a surestimé le nombre de pas que j’ai fait en une journée, et par conséquent, l’algorithme utilisé pour déterminer le nombre de calories brûlées était également inexact. Autrement dit, il sera utile pour les joggeurs occasionnels.
Le suivi du sommeil, et une alarme qui se matérialise par la vibration du bracelet a été ajouté par une mise à jour logicielle.
Vous pouvez voir vos progrès par rapport à votre objectif quotidien sur l’écran d’accueil principal au moyen d’un graphique circulaire entourant un homme, qui se remplit plus au fil de la journée. Si vous atteignez votre objectif, vous aurez une belle cocarde sur l’écran E Ink.
Sony SmartBand Talk : applications
Le SmartBand Talk est livré avec un certain nombre d’applications pré-installées : Activité, qui vous montre votre activité quotidienne, Media Player, qui vous permet de contrôler votre application musicale sur votre smartphone Android, ou encore Life Bookmark, qui vous permet de garder une note de votre emplacement, ou encore les données météorologiques.
Vous pouvez en ajouter davantage grâce à l’application autonome, comme un widget météo qui va s’avérer très utile, ou encore un widget qui vous permet de facilement appeler votre contact préféré depuis votre poignet.
Comme je l’ai mentionné, le SmartBand Talk obtient son surnom grâce à l’option de commande vocale qui l’accompagne, ce qui signifie que vous pouvez passer des appels en parlant au bracelet si vous êtes loin de votre smartphone. Cette caractéristique marche étonnamment bien, et le son délivré est assez clair. C’est également sans surprise qu’il est totalement maladroit et socialement inacceptable de le faire en public. Le monde n’est pas encore prêt à voir des James Bond dans la rue.
Sony SmartBand Talk : Lifelog
Vous aurez besoin de télécharger une autre application sur votre smartphone Android si vous voulez visualiser toutes les données capturées par le bracelet. L’application SmartBand Talk vous permet de contrôler les paramètres du bracelet, tandis que l’application Lifelog affiche toutes les données.
Comme avec le premier SmartBand, vous aurez besoin d’accepter le fait que toute votre vie est enregistrée. En effet, l’application Lifelog fournit une ventilation de toute votre activité physique, mais également celle sur votre mobile. Oui, tout.
Ainsi, non seulement vous disposez de toutes les statistiques (avec des graphiques de base) comme le nombre de pas et vos calories brûlées, mais également les détails (encore sous forme de graphiques) sur combien de temps vous avez été sur Facebook, combien d’e-mails vous avez envoyés, votre temps consacré à l’écoute de la musique, à combien de messages WhatsApp vous répondu, et beaucoup, beaucoup plus. Tout cela est affiché sur une jolie timeline qui défile en fonction des heures de la journée, couplé avec la météo de la journée.
Le SmartBand Talk se connecte à votre smartphone en utilisant la connectivité Bluetooth, bien que le processus d’appariement est capricieux – attendez-vous à voir une notification de déconnexion de temps à autre. Pour résoudre ce « souci », utilisez la technologie NFC.
Sony SmartBand Talk : performances
Bien que ce test n’ait pas été trop positif jusqu’à présent, je suis sur le point de vous fournir des points positifs, puisque les notifications reçues et les caractéristiques du SmartBand Talk sont vraiment excellentes.
Comme le Garmin Vivosmart et le Microsoft Band, vous obtenez des notifications en temps réel sur votre poignet. Petit plus, vous pouvez choisir les applications qui sont susceptibles d’envoyer ces notifications grâce à l’application compagnon. Je dois avouer que c’est la meilleure expérience que j’ai eue dans ce domaine jusqu’ici.
Dès lors qu’une notification est reçue, vous verrez l’icône de la plateforme (Facebook, WhatsApp, Twitter, etc.) et une pression rapide sur celle-ci vous présentera l’ensemble du message. Bien sûr, vous ne serez pas en capacité de répondre – ce serait ridicule -, mais c’est un ajout très appréciable. En effet, si vous avez votre smartphone dans votre poche ou encore dans votre sac, vous aurez l’information si vous devez prendre en main votre téléphone. À vous de voir l’utilité que vous voulez donner à ce bracelet.
Sony SmartBand Talk : autonomie de la batterie
La batterie a une capacité de 70 mAh, que Sony stipule être suffisante pour une autonomie de trois jours – j’aurais espéré mieux sans cet écran couleur – et malheureusement je n’ai pu garder « en vie » le bracelet au-delà de quelques jours…
Ce qui est formidable, c’est que vous pouvez le recharger à l’aide d’un câble micro-USB, suggérant qu’il n’y a pas besoin de transporter un chargeur spécifique comme c’est habituellement le cas avec d’autres bracelets connectés.
Et malgré ce port standard, cela ne signifie pas que vous allez sacrifier les caractéristiques d’étanchéité, puisque le bracelet a un indice de protection IP68, suggérant qu’il est résistant à l’eau et peut donc résister à une baignade ou deux. En effet, cette certification équivaut à être en mesure de maintenir l’immersion à 1,5 m pendant 30 minutes.
Sony SmartBand Talk : verdict
Alors que le SmartBand Talk semble définitivement être une amélioration par rapport au tout premier bracelet connecté de Sony, il n’est pas assez précis pour rivaliser avec des acteurs établis dans ce secteur. Contrairement à Fitbit, Garmin ou encore Jawbone, l’enregistrement ou l’analyse de base ne sont pas efficaces.
L’écran E Ink est un ajout intéressant, et même si l’on doit faire face à des problèmes de « traces fantômes », les notifications sont brillantes. Mais la fonctionnalité d’appel n’est pas vraiment nécessaire, et peut-être que la durée de vie de la batterie aurait pu être améliorée en abandonnant celle-ci.
Avec un prix aux alentours de 150 euros, il est difficile de pleinement recommander le SmartBand Talk. À moins de 120 euros, et des fonctionnalités plus poussées et une autonomie décente, Sony aurait pu construire le bracelet de toutes les envies. Au lieu de cela, il est mi-figue mi-raison.