L’année dernière, Google a commencé à fournir des kits de développement aux développeurs tiers pour son smartphone modulaire, connu comme étant le projet Ara. Depuis lors, les développeurs se sont empressés de créer des modules capables d’être utilisés avec le dispositif, parmi lesquels on peut citer le processeur, l’écran, et peut-être même une smartwatch compatible.
Dans une récente interview accordée à Forbes, le CEO de SolidEnergy, Dr Qichao Hu, a déclaré que la société travaille sur une batterie capable d’alimenter le smartphone du projet Ara, et qui pourrait fournir une autonomie deux fois supérieure, ou réduire de façon significative la taille de la batterie.
La technologie utilisée au sein de la batterie de SolidEnergy est nommée SPIL pour Solid Polymère Ionic Liquid au lieu des cellules Li-ion classiques avec des anodes en graphite, qui sont celles que la plupart des batteries de smartphones utilisent.
L’ultra-mince anode métallique est combinée avec un électrolyte non volatile et non inflammable, qui produit ce que l’entreprise nomme un « near anode-less design ». Les résultats vont tout simplement permettre de diminuer la taille de la cellule de moitié.
Le prototype de la cellule SolidEnergy offre une densité d’énergie de 1 200 watts par heure et par litre, à contrario des cellules ion-lithium des batteries traditionnelles, qui ont une densité d’énergie inférieure à 600 Wh/L. Quand aux cellules Li-ion de nouvelle génération, elles peuvent atteindre 800 Wh/L.
La société espère également étendre la technologie SPIL à un large public. En 2015, l’accent est mis sur les batteries pour les appareils mobiles. En 2017, SolidEnergy prévoit de pousser la technologie aux voitures électriques.
Forbes rapporte également que certains analystes de recherche estiment qu’il pourrait encore y avoir des défis à surmonter avant que les batteries basées sur la technologie de SolidEnergy puissent être produites en masse. Mais, un responsable de la compagnie a déjà un prototype fonctionnel, et est aujourd’hui à la recherche de fabricants de batteries qui pourraient l’aider à développer des modules pour le projet Ara.