Il y a de cela quelques semaines, nous avons appris que HP sera scindée en deux divisions distinctes au 1er novembre de cette année. Maintenant, il a été annoncé que l’entreprise centrée sur la partie business (entreprise), Hewlett Packard Enterprise, envisage de présenter dès 2016 un prototype qui pourrait changer le futur, et nommé « The Machine ».
« The Machine » a été annoncé par HP l’année dernière, comme une réponse à la rapide croissance des données au cours des dernières années, et aux préoccupations que l’infrastructure actuelle ne sera pas en mesure de répondre à la demande à la fin de cette décennie. Le nouveau supercalculateur serait capable de stocker d’énormes quantités de données, tout en prenant un minimum d’espace physique.
En fait, il semble que le système de la taille d’un réfrigérateur soit en mesure de faire le travail d’un centre de données complet, grâce à la technologie embarquée dans The Machine. Si le produit fini arrive à atteindre les ambitions de l’entreprise, il pourrait être incroyablement attrayant et novateur pour les entreprises qui gèrent leurs données.
Les « memristors » pas assez matures
Cependant, la technologie n’est pas tout à fait prête pour lancement grand public à l’heure où j’écris ces lignes. HP travaille toujours sur les « memristors » afin que The Machine réponde entièrement aux besoins des utilisateurs, mais le prototype attendu pour 2016 devrait utiliser de la DRAM à leur place afin de fournir aux développeurs la possibilité de travailler sur des logiciels tout en étant sur la machine.
Les Memristors, ou au moins les concepts derrière eux ne sont pas nouveaux. En fait, ils ont d’abord été théorisés au début des années 1970. En effet, les puces offrent une résistance en « écriture », semblable à la façon dont la mémoire DRAM fonctionne, ce qui les rend théoriquement plus rapides que la mémoire de l’ordinateur. Cependant, et contrairement à la DRAM, les « memristors » vont également maintenir leur résistance même lorsque l’alimentation est retirée. Le résultat est une puce aussi rapide que la DRAM, mais aussi stable qu’un SSD.
Malheureusement, il se trouve que les décisions viables pour la production de masse sont plus difficiles que HP, et ses 500 millions de dollars d’investissements à ce jour, l’a prévu.
Le prototype de 2016 pour The Machine va également utiliser un OS plus traditionnel, basé sur Linux, à la place de la plateforme HP Homegrown, initialement destinée à être déployée.
En tant que tel, le prototype ne sera pas aussi puissant que la version finale semble prête à l’être, mais le fait que HP soit prêt à démarrer le processus de développement laisse penser que la firme est confiante sur son projet. Alors que nous pourrions avoir à attendre encore cinq ans avant que les « memristors » deviennent viables pour une utilisation plus répandue, tous les signes pointent vers un lancement de produit en 2016.