Après la perte de la division mobile de Nokia, les ex-développeurs de MeeGo ont fondé Jolla comme une startup finlandaise capable de relancer le projet. Malheureusement, après quatre années d’existence, Jolla a fait part d’une restructuration pour régler ses dettes, réduisant de moitié ses effectifs.
Jolla affirme qu’elle va continuer à pousser sur le marché Sailfish OS, sa plateforme mobile. Quelques industriels sont apparemment intéressés par la plateforme, qui est apparue sur le smartphone de Jolla en 2013. « Notre système d’exploitation Sailfish OS est en grande forme actuellement et il est commercialement prêt », a déclaré Antti Saarnio, cofondateur de Jolla, dans une déclaration. « Malheureusement, le développement a nécessité jusqu’à ce jour beaucoup de temps et d’argent. Pour sortir de cette vallée de la mort, nous devons passer d’une phase de développement à une phase de croissance », dit-il.
Plus tôt dans l’année, Jolla annoncé son intention de commercialiser ses dérivés des opérations matérielles en une société distincte. Depuis la scission, la société a principalement été axée sur le renforcement de Sailfish OS à des fins commerciales, pour les entreprises et les marchés émergents qui veulent une alternative à Android.
Cela a poussé Jolla loin du marché de la consommation, même si la société finlandaise n’a jamais fait plus de 1% de part de marché avec Sailfish OS. La société possède deux produits, un smartphone et une tablette, qui ont été récemment mis à jour à Sailfish OS 2.0.
Un mal pour un bien ? Merci le gouvernement !
Jolla n’a fait aucun commentaire sur ce qu’elle va mettre de côté, mais le matériel semble être à une priorité moindre à Sailfish OS. Saarnio décrit ce dernier comme un « atout précieux et qu’il mérite d’être défendu ». « En Finlande, nous avons de très bonnes lois pour la restructuration des entreprises », a déclaré Saarnio. « Celles-ci permettent aux entreprises de continuer à exister grâce à la restructuration de la dette, ce qui donne à une entreprise plus de temps pour prendre soin de ses passifs financiers », poursuit-il.
La Finlande va fournir une aide financière à Jolla jusqu’à ce qu’elle se remette à flot. La société emploie actuellement près de 200 développeurs et ingénieurs, et prévoit de réduire de moitié ses effectifs d’ici la fin de l’année.
Ceci est un autre cas d’une startup en difficulté dans un marché extrêmement difficile. Jolla, comme beaucoup d’autres entreprises, cherche maintenant un marché plus prometteur, où elle pourrait être en mesure de grignoter quelques parts de marché.