Grâce à la recherche de Nettie Stevens, nous savons que les hommes sont chargés de déterminer le sexe de leurs enfants. En effet, la question qui a guidé la scientifique est la suivante : qui est derrière le sexe génétique ? Pour souligner ses contributions à notre compréhension des chromosomes, Google a créé un doodle pour marquer le 155e anniversaire de Nettie Stevens, ce jeudi 7 juillet.
Nettie Stevens n’est probablement pas connue par le grand public, j’avoue que c’était mon cas, mais cette généticienne a été une pionnière dans le domaine.
Né en 1861, Stevens a grandi dans une période américaine, où les possibilités d’emploi pour les femmes étaient limitées à être des enseignants, des infirmières ou des secrétaires. Mais, même si elle n’entre que tardivement dans la carrière de chercheur scientifique, Stevens voulait être une scientifique. Elle est devenue enseignante, et elle a poursuivi ses études quand elle a eu assez d’argent pour le faire.
Après avoir obtenu des diplômes à l’Université de Stanford et Bryn Mawr College, elle a commencé à travailler en tant que chercheur à l’âge de 39 ans. En dépit de son entrée assez tardive sur le terrain, Stevens a fait des observations qui ont fait progresser notre compréhension sur la détermination du sexe.
Au cours d’études sur divers insectes, Stevens a découvert que les hommes produisent du sperme avec les deux chromosomes X et Y, tandis que les femelles produisent des œufs avec seulement des chromosomes X. De là, elle a conclu que la détermination du sexe est basée sur la présence ou l’absence du chromosome Y.
Stevens est morte d’un cancer du sein, le 4 mai 1912, à l’âge de 50 ans. En dépit de sa courte période d’existence, et d’une carrière de scientifique relativement brève, elle a élargi les domaines de l’embryologie et de la cytogénétique, et de l’étude des chromosomes.
